Cleveland écoeure Dwight Howard et plonge Orlando dans le doute

« On ne fera pas de plan anti-Howard. En revanche, je m’attends à ce qu’on fasse des prises à deux sur moi ».

Shaquille O’Neal adore mettre la pression, et se mettre la pression. Et pour son premier match à Orlando, sous les couleurs de Cleveland, il n’a pas failli. On n’a pas vu du très grand Shaq mais il n’a pas déçu pendant les 20 minutes passées sur le parquet. Sous les sifflets de ses anciens fans, il a résisté à Dwight Howard, et surtout il l’a poussé à la faute.

Si les Cavs ont facilement disposé du Magic (102-93 est un score en trompe-l’oeil), c’est pour deux raisons essentielles :

1- le Magic n’est pas au mieux en ce début de saison. Leur défense est inexistante et sans leur agressivité, notamment sur les extérieurs, ils ne peuvent retrouver le niveau de l’an passé.

2- Dwight Howard est tombé dans le piège du Shaq. On a retrouvé le Howard quasi immature et inexpérimenté des années précédentes. Des fautes bêtes. Pas de prises de risque en attaque (ses moves restent limités). Des lancers lamentablement ratés. Sans Ryan Anderson à ses côtés, qui écartent les défenses, Howard est esseulé.

Après le match, Howard fera son mea culpa.

« Je me sens mieux qu’il y a une heure. Je suis mal à l’aise car j’ai fait de ce match un défi personnel avec le Shaq. Mais j’ai compris que le basket n’était pas un sport de stats individuelles. Mon rôle est de mettre l’équipe sur les bons rails ».

C’est justement dans le leadership qu’on a vu la différence avec LeBron James. La star des Cavs réalise un grand match (36 pts, 8 rbds, 4 pds) mais on ne l’a pas vu forcer. Comme disent généralement les joueurs, il a « laissé le match venir à lui ». Il a aussi impliqué les autres. Est-ce un hasard si Cleveland a bien joué alors que Mo Williams est à 28 pts ?

« On a joué comme si nous avions le dos au mur, explique LBJ. On était en mode attaque. Pendant tout le match, on a mis la pression sur leur défense. Le Shaq a mis la pression sur Howard, et ils ont rapidement fait des fautes ».

Pour finir, un mot sur Vince Carter. Il ne sera jamais Hedo Turkoglu. On ne sait pas encore si le Magic joue mieux avec Turkoglu ou Carter. Ce qui est sûr, c’est qu’il est sans doute le seul Magic à avoir évolué à son vrai niveau cette nuit.

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