Quatre nouveaux matchs au programme dans la summer league d’Orlando. Comme pour chaque journée, nous vous proposons ici nos observations sur le jeu des principaux talents, sur les performances des français et sur les matchs en général.
Le match fort de cette journée a sans doute été l’opposition entre Charlotte et Oklahoma City, avec la présence d’Alexis Ajinça. Quelques heures plus tard, Thomas Heurtel s’est aussi mis en évidence.
Premier match : Utah Jazz – Orlando Magic (78-73)
Les deux équipes qui m’étaient apparues comme les plus faibles lors de la première journée s’affrontaient. Et elles ne m’ont pas déçu avec un match d’une grande pauvreté.
Kosta Koufos a profité de son face-à-face avec Daniel Orton pour réaliser un double-double (13 points, 11 rebonds) mais avec une assez faible réussite et un toucher dans ses shoots assez suspect.
A ses côtés, Gordon Hayward n’a pas beaucoup joué. Longtemps discret, il a assumé ses responsabilités en fin de match pour permettre le triomphe des siens. Il a montré de jolies séquences de jeu avec une bonne capacité à se démarquer. Surtout, Sundiata Gaines avait enfin décidé de partager le ballon.
En face, Daniel Orton continue de décevoir. Complètement dépassé par Kosta Koufos (!), il n’arrive pas à s’exprimer en attaque. A sa décharge, Orlando a sans doute l’effectif le plus faible de la summer league et s’appuie essentiellement sur le shoot extérieur de Patrick Ewing. Orton pose des écrans, mais il ne voit jamais le ballon ensuite, ça doit le changer de John Wall.
Patrick Ewing Jr., justement, a montré qu’il possédait un shoot. Mais il reste assez limité dans le jeu. On l’imagine mal percer dans l’effectif hyper dense d’Orlando, à moins que le départ probable de Matt Barnes lui laisse une place…
Victoire logique d’Utah face à une équipe d’Orlando qui aura bien du mal à gagner un match. Au moins, il y aura eu un peu de suspense.
Boxscore : Sur NBA.com
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Deuxième match : Charlotte Bobcats – Oklahoma City Thunder (86-85)
Deux équipes plutôt intéressantes avec des joueurs qui ont déjà goûtés à la NBA. Au final, un bon spectacle avec, en point d’orgue, un tir au buzzer. Intéressant.
Sherron Collins est quasiment assuré d’avoir sa place dans l’effectif des Bobcats l’an prochain. Du coup, il joue peu et le staff préfère voir évoluer Jérémy Pargo. Problème ? Le jeune frère de Jannero ne partage pas la gonfle et a bien du mal à créer. Il a failli faire perdre son équipe à force de vouloir la faire gagner. Avant de finalement rentrer le shoot au buzzer. On se doutait bien qu’il n’allait confier cette balle à personne d’autre. Est-ce vraiment ce que Larry Brown recherche ?
Encore une fois, Gerald Henderson a été le meilleur joueur du match. Il faut que j’évoue que j’ai un gros faible pour ce joueur mais sa prestation d’hier ne me fera pas changer d’avis. Agressif, il a alterné shoots extérieurs et travail au poste avant de créer pour les autres et de placer un ou deux dunks très spectaculaires. Le leader de cette équipe.
Un bon match d’Alexis Ajinça, si l’on fait abstraction de ses éternels problèmes de faute. Surtout, il a bien limité offensivement B.J. Mullens, lui qui s’était régalé la veille face aux Celtics. Sa taille et son envergure sont des atouts fantastiques, comme son shoot plutôt fiable. Mais cette naïveté défensive est toujours un gros point d’interrogation quant à sa réussite en NBA.
James Harden, dont on attendait qu’il domine cette summer league, semble en difficulté avec son shoot. Et comme il se contente bien trop souvent de shooter sans créer, on reste sur notre faim. De plus, il a eu quelques difficultés à contenir Henderson, son adversaire direct.
Eric Maynor a sans doute été le meilleur Thunder sur le terrain. Son influence se fait vraiment ressentir. Surtout, avoir un véritable meneur qui connait son rôle est un atout majeur dans une équipe de summer league.
A ses côtés, B.J. Mullens a souffert face aux longs bras d’Alexis Ajinça et n’a pas attaqué le cercle comme au premier match. Cette fois-ci, il a préféré tenter des fade-away en déséquilibre. Sans réussite.
Charlotte s’impose donc au buzzer dans un match plaisant. On attend le retour de Serge Ibake, préservé, côté Thunder et l’arrivée de Cole Aldrich pour voir le vrai potentiel de l’équipe.
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Troisième match : Philadelphia Sixers – Boston Celtics (86-69)
Comme lors du premier match, Boston a bien début, porté par une belle agressivité. Malheureusement, cette équipe a pas mal de lacunes et personne pour prendre le jeu à son compte.
Luke Harangody s’est bien battu.Volontaire au rebond, il a montré qu’il pouvait apporter. Malheureusement, ses quelques séquences défensives sur Mareese Speights ont également démontré qu’il aurait bien du mal face aux intérieurs vifs et puissants de la NBA.
Côté Sixers, Mareese Speights, justement, a profité de la relative lenteur de son adversaire pour prendre le dessus.
La ligne arrière Jodie Meeks et Jrue Holiday à de nouveau tourné à plein, malgré la relative maladresse d’Holiday. Meeks, en plus, a été très fort défensivement en éteignant Olivier Lafayette.
Quant à Evan Turner, il prend ses marques petit à petit. En deuxième mi-temps, pas mal de systèmes sont passés par ses mains, l’occasion de voir qu’il était un sacré manieur de ballon et qu’il avait une excellente vision du jeu. Néanmoins, son attitude « Je suis meilleur que vous et je le sais » peut agacer, surtout qu’on a l’impression qu’il ne se donne pas toujours à fond.
Une victoire intéressante des Sixers qui possèdent 4 joueurs très costauds. C’en était trop pour une équipe de Boston un peu limitée, et privée en plus de Semih Erden.
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Quatrième match : Indiana Pacers – New-Jersey Nets (69-80)
Les Pacers avaient fait un gros premier match en accélérant le jeu. Visiblement, ils voulaient voir autre chose. Mal leur en a pris.
Paul George a de nouveau beaucoup forcé. Il a tendance à beaucoup dribbler sans parvenir à créer le décalage. Surtout, il prend des shoots trop compliqués.
Lance Stephenson, qui semblait s’être blessé à plusieurs reprises, a prouvé qu’il était un redoutable finisseur mais a eu du mal à trouver ses coéquipiers, tentant des passes assez difficiles, sans réussite. Le jeu placé n’est visiblement pas trop pour lui.
Il faut dire qu’ils n’ont pas été aidés par Josh McRoberts. L’intérieur avait visiblement décrété qu’il était un bon shooteur à 3 points. Résultalt : 2/12 à longue distance et, surtout, il a complètement annihilé le jeu d’attaque des Pacers. Il faut qu’il retourne sous le cercle.
Thomas Heurtel a lui livré une prestation convaincante. Avec un faible temps de jeu, il a toujours tenté d’accélérer pour créer le décalage. C’est ce qu’il doit faire pour convaincre.
En face, le joueur le plus en vue a une nouvelle fois été Terrence Williams. Partout sur le terrain, il a souvent laissé glisser la balle (9 balles perdues) mais a aussi beaucoup créé et pas mal réussi.
Damion James s’est bien battu et a attiré les rebonds. Il a aussi pas mal forcé, même si, au final, sa prestation a été plutôt convaincante.
Derrick Favors a lui livré une prestation solide. Très agressif vers le cercle, il a montré des choses intéressantes, même s’il doit développer son panel offensif pour être véritablement efficace en NBA. Mais son sens du placement et ses capacités athlétiques en font un joueur très intéressant.
Quant à Brian Zoubek, il n’a pas été transcendant. Posant beaucoup d’écrans, il représente une belle présence défensive mais a bien du mal à exister offensivement. Ses déplacements sont lents et les mouvements offensifs qu’il utilisait en NCAA, basés sur sa taille, ne marchent plus. Il y a du chemin à faire.
Face à des Pacers qui ont reniés à peu près tous les éléments positifs du premier match, les Nets n’ont pas eu de mal à imposer leur jeu en deuxième mi-temps pour s’imposer.
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