Tyreke Evans, le King du come-back au Garden

Si on était mesquin, on se moquerait des Knicks en disant que seuls eux peuvent perdre face à des Kings en perdition. Si on veut être plus positif et flatter les vainqueurs, on dira alors que Tyreke Evans est énorme et que quand Kevin Martin retrouve son basket, Sacramento est une autre équipe.

Tout du moins le temps d’une moitié de quart-temps et d’une prolongation. Baladés pendant trois quart de match, les Kings n’ont jamais donné l’impression de pouvoir aller chercher leur première victoire en sept rencontres. Et puis Evans a sorti son costume de Zorro, Martin a pris le relais en prolongation et le -15 de l’entrée du money-time (7’36 » à jouer) est devenu un succès 118-114 après prolongation. 

« New-York vient d’avoir une idée de pourquoi on aime tellement Tyreke. Le Garden s’est tu quand il a commencé à faire ses double pas difficiles à contrer. Peu de joueurs sont capables de faire ça« , commente Paul Westphal.

Son meneur a éclaboussé le Mecque du basket de toute sa classe dans le come-back de Kings revenus du trou noir pour mettre fin à six défaites de rang. Evans a scoré 12 de ses 27 points (complétés par 10 rbds et 6 passes) dans les 7 dernières minutes du quatrième quart-temps. C’est ensuite Kevin Martin qui reprend le flambeau en prolongation, scorant 9 de ses 17 points.

« On savait que c’était une question de temps et on a continué d’y croire. Les Knicks nous ont laissé revenir dans le match« , analyse Martin.

« Ils n’ont pas bien défendu, je trouvais tout le temps en espace pour driver ou servir un coéquipier« , ajoute Evans.

Malgré les 35 points de Wilson Chandler (record en carrière) et le double-double habituel de David Lee (21-10) les Knicks perdent leur troisième rencontre consécutive. La sixième en sept joutes. Le bilan est de 19-32 avant le All Star break, on est encore loin de la nouvelle ère de succès estampillée D’Antoni promise par la franchise après une saison passée de transition. Avec 7/23 aux shoots, les Newyorkais sont passés à côté de leur quatrième quart-temps.

« On est passé de +15 à +7 en 30 secondes, et à partir de là on a très mal joué. Parfois, mentalement on craque avec un état d’esprit chamboulé« , regrette le coach de Big Apple.

Sa recette gagnante importée de Phoenix ne prend toujours pas. Comme n’a jamais prise celle de Larry Brown, qui a réussi partout sauf à New-York.