Et soudain, Ray Allen enfila son habit de clutch player

Du suspense à Boston avec une fin de match étouffante entre les Celtics et les Blazers. D’un côté, un Boston qui restait sur trois revers de suite, mais qui retrouvait Kevin Garnett. De l’autre, des Blazers qui ont perdu Brandon Roy pour quatre matches, mais qui font toujours preuve d’un courage incroyable.

Et le match a donc tenu toutes ses promesses avec un scénario complètement dingue puisque c’est Ray Allen, auteur d’un 3/14 aux tirs, qui va être le héros du match !

Nous sommes dans la prolongation. Ray Allen vit l’une des pires soirées de sa carrière. Il a même manqué deux lancers après deux fautes techniques (dont un en début de prolongation). Autant dire que ce n’est pas son soir.
Mais Doc Rivers demande à ses joueurs de le servir. Attaque après attaque, Ray Allen est mis en position, mais il manque. Rajon Rondo a compris la tactique. En voyant Allen rater, Portland va le laisser seul. « Bien vu Rajon, c’est le but » lui répond Doc Rivers.
Et ça va marcher !
Il reste 1min50 dans la prolongation. Andre Miller, auteur de son meilleur match avec Portland, vient de donner l’avantage aux siens sur un lay-up hyper difficile. 95-93 pour Portland.
Sur l’attaque suivante, on sert Ray Allen à 3-points. Il le manque. Rebond de LaMarcus Aldridge. Andre Miller veut tuer le match. Il tente et manque un 3-points. Rebond pour Portland. Andre Miller, encore lui, tente et manque un tir !
Mais rebond pour Portland. Mais Juwan Howard perd le ballon. Ce sera le tournant du match.
Derrière, Ray Allen va inscrire son unique 3-points du match pour faire passer les Celtics devant. 96-95 à 41 secondes de la fin.
Temps-mort pour Portland.
Sur l’attaque suivante, Aldridge tente un shoot difficile. Il le manque. Qui prend le rebond ? Ray Allen !
Qui lève la tête pour envoyer Tony Allen au dunk ? Ray Allen !
En deux actions, le shooteur de Boston a tué le match !
Score final : 98-95 pour Boston.

Réactions

Paul Pierce : « Ray est l’un des meilleurs shooteurs de l’histoire. En fait, il doit être juste derrière moi (rires). Plus sérieusement, on sait qu’il peut rater beaucoup de tirs mais qu’il mettra le plus important. C’est pour ça qu’on a toujours confiance en lui. »

Nate McMillan : « On a lâché Allen sur la possession précédente et celle-ci. On a été agressifs tout le temps. On l’a empêché d’avoir la balle. Mais là, on l’avait perdu… Je pense, en plus, qu’il avait les jambes lourdes sur ce tir mais il savait qu’il allait le mettre ».