Coaching : le jeu à l’instinct des Sixers

Entraîner une équipe jeune et athlétique est un défi. Comment les faire jouer ? Dans un système fermé, quitte à brider leur imagination ? Dans un système ouvert, où ils peuvent multiplier les erreurs ?

L’équilibre est complexe, fragile. Mais Doug Collins révèle ses talents de sorcier. Ses Sixers sont jeunes, font confiance à leur instinct mais font très peu d’erreurs. Comme lors du troisième quart-temps face aux Hawks, hier soir.

Philadelphia profite de match-ups favorables pour se réveiller

Depuis le début du match, les Sixers jouent au rythme des Hawks. Ils se sont laissés endormir et ne semblent pas capables d’accélérer. Une nouvelle fois, c’est Jrue Holiday qui va servir de détonateur. Profitant d’un changement dans la défense, il joue le un-contre-un face à Joe Johnson qui laisse bien trop d’espace.

Sur l’action suivante, les Sixers retrouvent leurs mouvements offensifs. Cela leur offre de nouveaux match-ups favorables. On pense qu’Andre Iguodala va attaquer Jason Collins, mais il sert Nikola Vucevic qui a l’espace et la taille pour shooter.

Des tirs rapides, mais qui ne sont pas précipités

Mais ce qui fait la spécificité de cette équipe de Philadelphia, c’est qu’elle prend très peu de mauvais tirs. Elle joue vite mais cherche de bonnes solutions. Nikola Vucevic et Jodie Meeks, même s’ils ratent leurs tirs de loin, avaient en effet des positions ouvertes, et dans le tempo.

Surtout, ses shoots ont relancé les Sixers dans leur rythme, et modifier le tempo du match. Les Hawks, qui avaient contrôlé le début de partie en ralentissant le jeu, se font avoir en essayant de rattraper leurs adversaires. Josh Smith et Jeff Teague se mettent à artiller, sans réussite.

Les Sixers, eux, sont dans leur jeu. Ils continuent à trouver leurs shoots ouverts et finissent par les rentrer.

Une défense plus agressive qui offre des contre-attaques

Bien sûr, les Sixers ont aussi fait la différence en élevant leur niveau défensif. Mais cela fait partie d’un tout. En retrouvant leur rythme, les joueurs de Doug Collins ont aussi retrouvé leur agressivité défensive. En mettant du rythme en attaque, ils ont retrouvé l’envie de mettre la pression sur les Hawks.

Après 4 minutes de jeu dans le troisième quart-temps, les Sixers avaient 7 points de retard. A peine 4 minutes plus tard, ils avaient 7 points d’avance. Un 14/0 fatal qui permettra à Philadelphia de gérer tranquillement jusqu’à la fin du match.

Du jeu rapide, des shoots ouverts et du rythme sur le terrain

Le jeu de Sixers est simple, mais il doit être correctement mis en place. Il faut des joueurs capables de comprendre quel tir doit être pris, quel tir ne doit pas l’être. Et comment passer de l’un à l’autre. Depuis le début de la saison, c’est le cas.

Les shoots sont rapides, mais ce sont très souvent des bons shoots, et ils donnent au match un tempo souhaité. Celui de Philadelphia, c’est le but.