Coaching : comment les Clippers ont utilisé les aides défensives du Heat

Voilà plusieurs matchs que nous nous faisons la réflexion : Miami offre énormément de shoots ouverts à ses adversaires. Pour une équipe possédant des défenseurs si athlétiques et si mobiles, c’est tout de même étonnant.

Cette nuit, face aux Clippers, ça leur a encore coûté cher. Comment est-ce possible ? En fait, Miami prend beaucoup de risques défensivement.

Décryptage.

Des prises à deux trop longues sur le meneur ?

La stratégie offensive de Miami repose sur la vitesse et la contre-attaque. Pour cela, il faut récupérer les ballons rapidement, ce que l’équipe fait plutôt bien puisqu’elle est au troisième au nombre des interceptions (10,4 par rencontre).

Mais cette stratégie a un coût. Car pour récupérer le ballon rapidement, il faut faire des choix défensifs. Pour Erik Spoelstra et ses hommes, cela revient à mettre une grosse pression sur le meneur de jeu avec des prises à deux très longues et une anticipation sur la passe à venir.

Le problème, c’est que lorsque les prises à deux sont trop longues et que le meneur s’appelle Chris Paul, cela déstabilise forcément une défense.

Se servir de ce schéma pour servir Caron Butler

Visiblement émoussés par leur match de la veille, les joueurs du Heat n’ont pas vraiment profité de cette stratégie, surtout que leurs prises à deux étaient faiblardes. Il n’en fallait pas plus à Chris Paul pour servir un Caron Butler esseulé.

Car à chaque fois que Blake Griffin venait poser un écran en tête de raquette, deux défenseurs du Heat s’attardaient sur le meneur des Clippers. LeBron James, lui, anticipait pour couvrir l’intérieur et c’est Caron Butler qui avait l’espace souhaité.

Une stratégie défensive dangereuse, mais payante ?

Cette nuit, les Clippers ont beaucoup utilisé ces longues aides défensives pour s’offrir des shoots ouverts à l’efficacité forte (10/23 pour Los Angeles, dont 6/12 à 3 points dans ces situations). Malgré tout, Miami aurait pu l’emporter et les Clippers ont finalement peu marqué pour un match en prolongation. La stratégie de Miami semble donc payante, même si elle est terriblement dangereuse.