JJ Barea : champion NBA, marié à Miss Univers... What Else ? • Basket USA

Quand Barack Obama se rend pour la première fois depuis 50 ans à Porto Rico, il n’hésite pas à lui rendre un petit hommage sympa : « Ce mec sait jouer ! ».

JJ Barea comme argument diplomatique, rien n’est encore moins sûr ; ce qui l’est plus, c’est que le meneur remplaçant du champion en titre est devenu un vrai phénomène dans son pays.

Retour sur son été de lockout qui n’a pas été de tout repos.

Un couple star

Juillet 2011. José Juan Barea rentre au pays, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne peut plus le faire incognito. Une énorme parade est organisée pour le lutin des Mavs qui traverse la ville de San Juan à la rencontre de ses fans locaux. La fête est gigantesque, et à vrai dire, à la mesure de l’exploit du portoricain.

Devenu la coqueluche des publicitaires, Barea écume les plateaux et les sponsors T-Mobile, Oreo, Gillette, Converse l’ont bien compris. JJ s’affiche en triple XL sur les panneaux publicitaires de l’île. A l’échelle du pays, il a également été choisi comme le nouveau représentant pour Leche Fresca (une marque de lait) et Triangle (une chaine de concessionnaire automobile). Bref, il ne chôme pas.

Mais s’il est si coutumier des plateaux et des magazines people, c’est bien évidemment aussi car il est depuis cet été l’heureux petit-ami de Miss Univers, alias Zuleyka Rivera. Le couple attend un heureux événement pour mars prochain, et comme le dit si bien son cousin Pedro qui joue le rôle d’impresario pour la nouvelle vedette familiale :

« Mince, José, qu’est-ce que tu veux faire d’autre maintenant ? Tu as gagné le titre NBA. Tu attends un enfant. Tu sors avec Miss Univers. Tu devrais prendre ta retraite. »

10 jours en soins intensifs

Mais que les fans de Dallas se rassurent, JJ n’a pas non plus complètement arrêté la pratique du basket. Il en est bien incapable. Comme le rapporte sa mère qui était coach de volley et de tennis à la fac de Mayagüez, José « n’a jamais aimé les dessins animés et s’amuser avec des jouets, il voulait toujours des ballons. » Plus jeune d’une fratrie de trois, sa vie commençait par une épreuve qui allait décider de son destin.

Avec un poumon à moitié rempli de liquide amniotique, le nourrisson Barea reste pendant 10 jours en soins intensifs de sorte que l’obstétricien qui s’occupe de lui voit déjà son avenir : « C’est un battant. »

Et de fait, de surprise en surprise, son parcours est truffé de ces moments d’interrogation. JJ lui-même le consent :

« Les gens m’ont toujours dit que je jouais bien et qu’ils aimaient ma façon de jouer mais ils ne savaient pas si je pouvais le faire au niveau supérieur. Mon dribble est bas et sous contrôle, et ça me donne confiance dans mon premier pas. J’adore créer en pénétration. La grosse question était de savoir si je pouvais faire ce que je sais faire en pénétration en NBA ? »

« Son cœur est plus gros que sa cage thoracique »

Malgré de bonnes performances chez les jeunes, comme à ce championnat des Amériques des moins de 20 ans où Barea force le respect de tous, y compris d’un certain Chris Paul qui commenta :

« C’est le meilleur joueur que j’ai eu à défendre»,

ou au niveau pro, au Portsmouth Invitational où le meneur sorti de Northeastern cumule 41 passes en trois matchs et fait dire à Joe Dumars, le GM des Pistons qu’il le prendra à la draft, JJ Barea reste aux portes de son rêve.

Alors il continue de bosser dur. Son coach de lycée à Miami, Art Alvarez, confie que « son cœur ne rentre pas dans sa cage thoracique. Regardez ce qu’il a fait l’action après que Bynum lui a mis ce coup dans les côtes ! Il est retourné dans la peinture. »

Son passage furtif en NBDL où il enchaîne les cartons au-dessus des 40 points, fait dire à Jet Terry qu’ils « devraient retirer ton maillot là-bas [à Fort Worth] si ça continue. » Barea ne se pose pas de questions. Il joue toujours à fond.

Désormais free agent de l’équipe championne en titre, José Juan est prêt à reprendre le travail avec son équipe des Mavs et nul doute que Mark Cuban saura convaincre son portoricain porte-bonheur de resigner au Texas.