Quelques jours avant le début des camps d’entraînement en 2006, une lettre arrivait sur le bureau de David Stern à New York.
Il s’agissait en fait d’une pétition, signée par huit propriétaires de franchises NBA. Il expliquait que la disparité entre les petits et les grands marchés, que Stern avait laissé se mettre en place, devenait un gros problème.
Ces signataires étaient : Paul Allen de Portland, Herb Simon d’Indiana, Bob Johnson de Charlotte, George Shinn de New Orleans, Larry Miller d’Utah, Michael Heisley de Memphis, Glen Taylor de Minnesota et Herb Kohl de Milwaukee.
Plutôt que d’en parler à Stern en privé, ils avaient préféré lui écrire afin d’en laisser une trace au grand public.
ESPN en livre un extrait :
« Nous vous demandons d’aborder cette question, car la dure vérité est que notre système économique actuel ne fonctionne que pour les grandes équipes. Le reste d’entre nous subit d’importantes et d’inacceptables pertes financières annuelles. »
Depuis l’envoi de cette lettre, les équipes de Charlotte et de la Nouvelle Orleans ont été vendues, et Miller est décédé, laissant l’équipe d’Utah à son fils. Mais sur le fond, rien n’a changé.
Pour beaucoup, cette lettre est à la source du lock-out actuel. Un signal d’alarme envoyé il y a 5 ans et qui dénote du problème actuel, avec notamment les formations de grosses écuries à coup de superstars, comme à Boston ou à Miami, voire aux Lakers (l’arrivée de Gasol en 2008).
Une information qui confirme la déclaration d’un dirigeant de franchise, qui explique que si les superstars n’avaient pas quitté leurs équipes, le lockout n’aura pas eu lieu.