La scène est assez surréaliste: imaginez un vestiaire de NBA de grands gaillards ultra tatoués qui ne savent même pas que le football se joue à 11, et au milieu de cette bande d’athlètes afro-américains, un blanc féru de « soccer », me demandant quel est le problème avec l’équipe de France après m’avoir balancé sans la moindre hésitation le nom d’au moins quatre internationaux. L’extra-terrestre se nomme Adam Morrison, chambreur officiel à Charlotte de notre frenchie Alexis Ajinca.
« Adam arrête pas de me titiller avec l’équipe de France. Il connait tous les joueurs, c’est un malade de football. C’est hallucinant« , se marre le pivot français après que le shooteur, ex-coéquipier de Ronny Turiaf à Gonzaga, a interrompu l’interview pour bavarder football: « C’est quoi le problème avec l’équipe de France les gars ? Vous étiez super forts et à l’Euro ça a été une débacle« , me lance Morisson. « C’est le coach« , rétorque-je pour tester l’ex-super star NCAA. « Oué, Alexis me dit pareil, c’est la faute de l’entraîneur. » Voilà pour l’aparté football un peu moins d’une heure avant le début de Knicks-Bobcats au Madison Square Garden. « Abidal, Henry« , balance Morrison, mort de rire, en quittant son casier pour aller s’échauffer. Ajinca sourit: « Je te dis, il les connait tous. »
Benjamin, au Madison Square Garden (New-York)