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Interview Pacôme Dadiet : « Ça fait plaisir de pouvoir parler français dans le vestiaire »

NBA – Pour sa deuxième saison à New York, Pacôme Dadiet continue son apprentissage de la NBA, désormais aux côtés de deux autres Français.

Pacome Dadiet avec les KnicksPeu utilisé la saison dernière par Tom Thibodeau, Pacôme Dadiet n’est pas non plus dans la rotation de Mike Brown, mais le Français prend son mal en patience.

Avant la victoire des Knicks face au Magic, il est revenu avec nous sur les méthodes de Tom Thibodeau et Mike Brown, sur sa façon d’approcher la situation dans laquelle il se trouve et également sur ses relations avec Guerschon Yabusele et Mohamed Diawara.

Pacôme, c’est votre deuxième saison à New York. Quelles sont les différences entre l’approche de Tom Thibodeau et celle de Mike Brown ?

Je dirais que c’est plus… avec Thibs c’était un peu plus sérieux en quelque sorte. Mais après, avec Brown c’est un peu… c’est sérieux aussi, mais plus sur le terrain, vraiment, au basket. C’est vrai que Thibodeau a cette réputation d’être sérieux tout le temps, c’est vrai. Donc je dirais que c’est plus ça. En dehors du terrain, Coach Brown va davantage avoir le sourire, il communique plus, il essaie de faire des petites blagues, c’est bien. Je dirais que c’est la plus grosse différence.

Est-ce que les rumeurs sur les entraînements super longs de Thibodeau sont vraies ?

Sur les entraînements de Thibs, ah oui ! C’était très long. Après, je pense qu’avec Brown, c’est plus ce qui se fait un peu partout, au niveau du temps de l’entraînement. Mais ouais, c’est vrai que Thibs, c’était très long.

« C’est plus l’aspect mental qu’il faut savoir gérer pour pouvoir être prêt quand on appellera mon nom »

Quelle est la différence entre très long et normal ?

Je dirais par rapport à la pré-saison, par exemple. On avait des entraînements de 2h30, parfois 3h. Alors qu’en temps normal on est plus proche des deux heures ou 90 minutes.

On est au tiers de la saison, comment analysez-vous ces 25 premiers matchs ?

Au tout début de saison, on a eu quelques soucis quand on jouait à l’extérieur. Mais là, sur les derniers matchs, je trouve qu’on a redressé pas mal le niveau. Surtout sur notre défense de transition, sur laquelle on a plus mis l’accent… Je pense que là, en ce moment, on est vraiment en phase ascendante.

Vous n’avez pas énormément de temps de jeu, vous êtes aussi une équipe qui joue le titre. Il y a beaucoup de monde devant vous. Comment arrivez-vous à trouver un équilibre entre apprendre de vos coéquipiers plus chevronnés tout en restant prêt si jamais l’entraîneur décide de faire appel à vos services ?

Pour l’instant, j’essaie d’arriver avant tout le monde, de partir après tout le monde. J’ai la G-League aussi pour rester prêt, pour garder du rythme. C’est plus l’aspect mental qu’il faut savoir gérer pour pouvoir être prêt quand on appellera mon nom.

Cela dit, est-ce que c’est difficile à mettre en pratique ?

C’est sûr que ce n’est pas facile, parce que moi je veux jouer. Mais après, ça fait partie du basket. Ce n’est pas la première fois que je suis dans cette situation. J’ai l’habitude d’être un jeune joueur dans une équipe professionnelle. Je sais ce que c’est et je sais ce que ça coûte de gagner du temps de jeu.

« Dès qu’on a un peu de temps libre, on essaie de se retrouver et de faire des choses ensemble »

Ça fait quoi d’avoir trois Français dans la même équipe ? 

C’est sûr que ça fait plaisir de pouvoir parler un peu français dans le vestiaire. Même en dehors du terrain. Dès qu’on a un peu de temps libre, on essaie de se retrouver et de faire des choses ensemble. Ça fait toujours plaisir d’avoir des gens de la maison.

Qu’est-ce que vous faites ensemble en dehors du terrain ?

On va souvent manger ensemble. Quand on va dans des nouvelles villes, on se promène et on découvre des choses. Quand on est à New York, Mohamed passe également souvent du temps chez moi.

Est-ce que Guerschon Yabusele, qui a un peu plus d’expérience, qui est plus âgé que vous, a ce rôle de vétéran, de grand frère pour Mohamed et pour vous ?

Ça, c’est sûr. Nous, on lui pose des questions, il nous donne beaucoup de conseils. Parce qu’il a eu un parcours spécial. Rempli de hauts et de bas. Il a été en dehors de la ligue,  il est revenu. Ce sont des expériences fortes. On pose des questions sur ce genre de choses. Parce que ça peut arriver. Il a vraiment ce rôle de mentor.

Est-ce que le format de cette NBA Cup ou de ce final four, ça change l’atmosphère autour du match ? Est-ce que ça vous fait penser à ce que tu as connu en Europe par exemple ? 

Ça me fait plus penser aux tournois quand on était plus jeunes. Les campagnes européennes ou mondiales avec l’équipe nationale. On se retrouve tous dans la même ville. On reste tous au même endroit, dans le même hôtel. Ça me fait plus penser à ça, en fait.

Il y a au moins un Français dans toutes les équipes présentes à Las Vegas. Est-ce que vous vous êtes vus ? Est-ce que vous avez échangé ? Est-ce qu’il y a du trash talking pour savoir qui va repartir avec le trophée ?

On a échangé avec Noah, parce qu’on se connaît depuis longtemps. On est proche. On a fait l’INSEP avec lui, on a fait le Pôle France avec lui, les sélections. Dès qu’on a un peu de temps libre, parce qu’on n’en a pas énormément, on essaie de passer du temps ensemble.

Propos recueillis à Las Vegas.

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