Négociations : les joueurs ont lâché du lest

Représentant des Suns auprès du syndicat des joueurs, Jared Dudley a fait des révélations sur la réunion de mardi. Il affirme que les joueurs ont revu leur proposition à la baisse, mais que les propriétaires restent inflexibles.

C’est ce qu’il a expliqué au Salt Lake Tribune. Comme toujours, Dudley est très clair dans ses explications.

« Si les propriétaires ne lâchent pas du lest sur un hard cap, la saison ne reprendra pas à temps. Pour moi, la saison ne reprendra pas. Je parle pour moi mais c’est ce que je retiens de mes discussions avec Derek Fisher et Billy Hunter. Car on ne va pas lâcher sur les contrats garantis. Pour être franc, on a descendu notre proposition à 53% m’a expliqué Roger Mason Jr. Disons qu’on peut descendre à 52, puis 51… Si ça permet d’avoir une saison, on le fera. Mais le problème ne vient pas de là. Aujourd’hui, les propriétaires veulent encore plus, et ils sont prêts à ne pas bouger. Le problème, c’est qu’il y a des propriétaires qui font des bénéfices, et d’autres qui sont endettés. »

 

« Aujourd’hui, les propriétaires veulent qu’on descende à 40% au lieu de 57% (ndlr : dans le partage des revenus). Ce qui leur permettrait d’économiser 800 millions de dollars. Il est là le fossé entre eux et nous. A titre personnel, cela signifie perdre 1 million de dollars. Cela signifie perdre 40% de mon salaire.  Moi, je suis prêt à le faire pour le bien du basket. Je suis prêt à perdre 40% de mon salaire chaque année pour que ça reprenne. Mais le réclamer à tout le monde, c’est difficile à accepter. Autant ne pas jouer pendant un an. Moi, à titre personnel, ne pas jouer pendant un an équivaut à jouer deux ans avec leur proposition. »

« On dit que les propriétaires sont prêts à ne pas jouer de la saison. Je ne suis pas sur que Jim Dolan (Knicks) et Jerry Buss (Lakers) soient de cet avis. En tout cas, il ne faut pas raisonner par rapport à eux. Il ne faut pas baser notre stratégie sur eux, mais bien sur ce qu’on veut pour sauver la saison et les saisons à venir. »