On peut, la même année, finir meilleur marqueur de la ligue, en devenir le MVP, obtenir un premier titre et un autre trophée de meilleur joueur, en Finales cette fois, et rester… insatisfait. Quatre mois après la fin d'une saison idyllique à tous les niveaux, individuel et collectif, Shai Gilgeous-Alexander reste critique sur cette dernière.
« Honnêtement, je n’ai pas aimé la manière dont on a gagné, si ça a du sens (de le dire ainsi). Je ne pense pas qu’on ait remporté le titre NBA en jouant notre meilleur basket », tranche ainsi « SGA ».
Le leader du Thunder rappelle que son équipe et lui allaient aussi loin en playoffs pour la première fois. « Donc ça a été une expérience d’apprentissage pour nous. Mais il faut un niveau supérieur de concentration, de discipline, d’assurance et d’agressivité pour être l’équipe que nous étions en saison régulière et reproduire cela pendant toute la période des playoffs », juge-t-il ainsi.
Plus dominateurs en saison régulière
Il faut se souvenir que le Thunder a démarré sa campagne de playoffs dans un contexte de domination totale en saison régulière. Ce groupe a terminé avec un bilan à 68 victoires pour 14 défaites, avec surtout l'un des meilleurs « Net Rating » (le nombre de points marqués sur 100 possessions – le nombre de points encaissés sur 100 possessions) de l'histoire (12.8). Seuls les Bulls de 1996 avaient fait mieux (13.4).
Au premier tour des playoffs, ils ont sweepé les Grizzlies alors que le Canadien évoluait justement un peu en-dessous de ses standards. Derrière, les hommes de Mark Daigneault ont surtout dû s'employer pour battre les Nuggets en sept rencontres, avant de devoir en faire de même face aux Pacers en finale, après avoir battu les Wolves en cinq matchs lors de la finale de conférence.
« On a clairement été plus dominateurs en saison régulière qu’en playoffs. Donc oui, c’est ce qui m’a le plus marqué. Et moi aussi, en tant que joueur, je ne pense pas avoir été aussi bon en playoffs qu’en saison régulière. Maintenant, c’est quelque chose de naturel quand on affronte la même équipe sept fois de suite et qu’elle peut t’analyser sept fois de suite », analyse, avec logique, le MVP en titre, qui avait perdu environ 3 points de moyenne en phases finales par rapport à la saison.
Maîtriser encore plus de facettes du jeu
Alors que son équipe connaît un nouveau d'exercice canon (10 victoires – 1 défaites), sur les bases du rapport historique en « Net Tating » (13.5), « SGA » estime personnellement être encore loin du compte, pour avoir une plus grande maîtrise du jeu.
« Il y a tellement d’aspects du basket, surtout à mon poste, où j’ai le ballon aussi souvent… Je suis le point d’attaque offensivement. Il y a le jeu sans le ballon, différents niveaux de scoring, l’autre côté du terrain, le scoring en transition. Il y a tellement de facettes et de dimensions du jeu que les plus grands joueurs ont maîtrisées », note Shai Gilgeous-Alexander, en citant Rajon Rondo, qui jouait comme « un coach sur le parquet ».
« SGA » semble donc vouloir être encore plus cérébral dans son approche, pour permettre à sa formation de passer un nouveau cap. Des propos qui sonnent comme un avertissement pour le restant de la ligue.
« J'ai le sentiment qu'on aurait pu être meilleurs. On était clairement suffisamment bons. Mais j'en reviens toujours au fait qu'être suffisamment bon n'est pas la raison pour laquelle j'ai commencé à jouer. Je n'ai jamais voulu être suffisamment bon pour intégrer l'équipe AAU ou l'équipe universitaire. Je voulais être grand. Cette mentalité ne change pas, peu importe le contexte », termine-t-il.
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