Voilà ce qui s'appelle répondre du tac au tac. Bobi Klintman venait de convertir un tir compliqué en fin de possession à 3-points. Une remise en jeu des Bucks et une passe plus tard, AJ Green lui répondait en première intention, à un bon mètre derrière l'arc, alors que ses coéquipiers venaient à peine de franchir la ligne médiane.
Après la rencontre, un journaliste demande au shooteur si son coach le pousse à prendre ce genre de tir peu commun. « C’est juste que Doc veut que tout le monde joue avec confiance et reste fidèle à son jeu, et il répète ça tout le temps. Cela fait partie de ces moments où tu es dans le match et tu joues, tout simplement », résume le joueur de 26 ans.
Ce tir à la fin de la première mi-temps, d'un match finalement remporté par les Bucks (117-111), illustrait la parfaite soirée passée par AJ Green. Giannis Antetokounmpo ou Kyle Kuzma absents, il se doutait qu'il allait pouvoir récupérer quelques tirs supplémentaires.
« On savait que c’est une équipe qui aide beaucoup. Ils vont vraiment fermer la raquette, donc si on arrive à attirer l’aide, en pénétrant, ça va créer des tirs. […] Et en tant que shooteur, c’est juste une question de se démarquer, de trouver l’espace pour que quelqu’un puisse te faire la passe », analyse le joueur non-drafté, en évoquant aussi l'approche défensive de l'équipe adverse.
Celui-ci s'est si bien démarqué qu'il a terminé meilleur marqueur de sa formation, sans rater la moindre tentative : 22 points à 5/5 aux tirs, tous à 3-points, et 7/7 aux lancers-francs, en 22 minutes. On fait difficilement plus efficace.
Chacun son soir avec Gary Trent Jr.
« C'est ce qu'il sait faire. Ça va être une année intéressante pour Gary (Trent Jr.) et lui parce que certains soirs, ce sera pour tous les deux. Mais la plupart du temps, ce sera l’un ou l’autre qui obtiendra beaucoup de tirs. Dans les deux cas, on est content parce que ce sont tous les deux de supers shooteurs », s'enthousiasme leur coach Doc Rivers. Avec plus de 41% de réussite à 3-points chacun l'an dernier, les deux hommes comptaient parmi les principales armes de l'équipe.
« C’est une question de confiance. On sait que ça va nous aider tous les deux. Si c’est lui qui prend le tir, je ne vais pas me plaindre, et si c’est moi, je sais qu’il ne va rien dire non plus. Mais si tu as un tir à 42%, et que tu fais une passe en plus pour créer un tir à 60% pour un autre gars, ça ouvre plus d’opportunités, et ça renforce cette confiance entre nous », raisonne AJ Green.
Ce dernier dit ne pas avoir changé d'approche par rapport aux années passées. Si ce n'est que désormais, il sait qu'il a sa place dans la rotation de Doc Rivers. Le point moins positif en revanche est que, contrairement à Kevin Porter Jr, Gary Trent Jr, Jericho Sims ou Taurean Prince, il n'a pas été prolongé cet été.
« Ça va se passer exactement comme ça doit se passer. Si je m’inquiète, qu’est-ce que ça va changer pour moi ? Je ne contrôle pas ça. Je dois simplement faire confiance au fait que ce qui doit arriver arrivera, peu importe. Ce n’est plus entre mes mains », philosophait-il fin septembre. Avec ce genre de production comme face aux Pistons, on voit mal les Bucks ne pas sortir le chéquier.