Chaque saison, les anciens prodiguent des conseils aux rookies qui débarquent en NBA. Des conseils techniques évidemment, mais aussi des astuces pour « devenir un véritable pro » en matière de routine, d'alimentation etc.
CJ McCollum, lui, est allé encore plus loin avec Tre Johnson. L'ancien de Portland a tout simplement posé une question au 6e choix de la dernière Draft. « J'ai demandé au petit jeune du Texas, ce qu'il faisait en dehors du basket », racontait récemment l'arrière.
Quelle fut sa réponse ? « J'avais en tête ce que je faisais à 19 ans même si j'étais encore à l'université et pas en NBA. Il m'a dit qu'il dormait, c'est tout », poursuit l'ancien compère de Damian Lillard chez les Blazers. « Je lui ai dit qu'il devait trouver quelque chose. Les jeux vidéos ? Non, je ne fais que jouer au basket, m'a-t-il dit. C'est super, c'est important et c'est le style de mentalité qu'il faut avoir. »
« Il faut trouver un truc pour oublier le basket. Sinon, il va devenir fou. J'ai remarqué ça dans le sport : sans équilibre, c'est le chaos »
Sauf que, parole de vétéran, ça ne peut pas tenir sur le long terme. « C'est nécessaire d'avoir une échappatoire. On va jouer 82 matches, s'entraîner tous les jours et avoir seulement un jour de repos une fois par semaine. On sera dans des nouvelles villes chaque soir et il faut pouvoir faire autre chose que du basket. Massage, yoga, peu importe. »
Ainsi, CJ McCollum conseille à son jeune coéquipier de se trouver une bulle hermétique au basket pour survivre mentalement à ces six mois de saison régulière exigeants. Comme lui l'a fait il y a maintenant plusieurs années.
« Quand j'en parlais avec lui, je me suis demandé ce que je faisais à 20 ans. En réalité, je n'avais rien. J'ai joué aux jeux vidéo pendant un an, avant d'arrêter. J'ai eu mon émission de radio donc j'avais une heure par jour pour m'échapper du basket », analyse-t-il. « La journée dure 24h, donc il faut trouver des hobbies. Je vais lui donner des livres ou autres. Il faut trouver un truc pour oublier le basket. Sinon, il va devenir fou. J'ai remarqué ça dans le sport : sans équilibre, c'est le chaos. »
Le coach des Wizards, Brian Keefe, pourrait lui aussi profiter de ces sages paroles. « Je peux sans doute faire mieux dans ce domaine. Je ne suis pas un exemple… », confirme le technicien.