« C'était la première fois que je le voyais jouer de près. » Jaime Jaquez Jr. a vu son coéquipier à l'œuvre et n'a pas été déçu par Kasparas Jakucionis. Il a été « extrêmement impressionné » même. Gêné par une blessure au poignet, le meneur de jeu a fait ses débuts avec le Heat en présaison, la nuit passée face aux Spurs.
À peine rentré en jeu à la fin du premier quart-temps, le joueur de 19 ans a commencé à enchaîner les passes décisives : quatre caviars en autant de minutes sur le parquet. Dont une offrande vers Jaime Jaquez Jr. justement, qui coupait au cercle. « C'est un super organisateur », qualifie l'ailier qui a bouclé sa soirée avec 19 points.
Maladroit au tir (8 points à 2/7 dont 1/5 de loin), son partenaire de jeu lituanien a en revanche brillé à la distribution : 10 passes décisives en 25 minutes. Avec toutefois trois ballons perdus.
« Il a une vision du jeu. C’est probablement ce qui a mené à certaines pertes de balle à l’université. Il est prêt, il a suffisamment d'audace pour créer le jeu. Il a donc la vision, et il est prêt à tenter le coup », remarque Erik Spoelstra, son nouvel entraîneur en Floride.
Une bonne entente avec Kel'el Ware
Ce dernier a d'ailleurs bien remarqué qu'un début de connexion se manifestait entre le meneur de jeu et Kel'el Ware, l'intérieur dans le collimateur du coach qui a parfaitement réagi avec ses 29 points et 12 rebonds, en étant à la réception de plusieurs ballons délivrés par le rookie.
« Je n'ai pas beaucoup joué durant l'intersaison, il y a eu la Summer League évidemment. Mais ici, on n’a pas beaucoup eu l’occasion de jouer en raison des circonstances. Je prends beaucoup de plaisir aujourd'hui et j'espère qu'on sera de plus en plus connectés », affiche le 20e choix de la dernière Draft.
Kasparas Jakucionis, qui dit vouloir répondre aux attentes de son coach, s'est également manifesté par ses efforts dans le jeu, incarnés par ses deux interceptions et un contre.
« On voit sa ténacité et sa manière d’aborder chaque chose, il est à fond tout le temps. Il a un côté kamikaze. Pelle (Larsson) et lui vont passer beaucoup de temps au sol. Mais lui, c’est une pile électrique. Tu ressens immédiatement son énergie et sa vitesse. C’était génial de l’avoir sur le terrain », s'enthousiasme « Spo ».