Après les éliminations surprises de la Serbie et de la France, la Slovénie s'imaginait aussi déjouer les pronostics, dans le sillage de sa superstar, Luka Doncic.
Celui-ci, auteur de 42 points et 10 rebonds, a justement très bien fait son travail pour venir à bout de l'Italie, à l'issue d'un match longtemps maîtrisé, mais qui a bien failli échapper aux hommes d'Aleksander Sekulic.
Comme d'habitude, Luka Doncic lance parfaitement la Slovénie, abusant de son festival de dribbles, de jeu en isolation, de fautes provoquées et de paniers, à 3-points ou à mi-distance. Un véritable show de la part du génie slovène, déjà à 22 points, alors que l'Italie bafouille totalement son basket de chaque côté. Forcément, l'addition est salée pour les Italiens, assommés (29-11).
On pouvait s'y attendre, mais l'Italie finit par retrouver son adresse à 3-points, à l'image de Simone Fontecchio qui prend chaud, profitant surtout des pertes de balle slovènes pour réduire l'écart, monté jusqu'à +19. Luka Doncic, dès à présent à 30 points (!), continue de sortir des actions de grande classe, mais la Slovénie souffre davantage, car il ne marque plus autant. De quoi relancer le suspense (50-40)…
Le braquage à l'italienne était tout proche…
On pouvait penser l'Italie lancée, mais il n'en est rien. En dehors de Simone Fontecchio, ça manque de variété et, quand il ne met pas dedans, ça devient vite compliqué.
En face, si Luka Doncic est plus discret car mieux défendu (et gêné physiquement ?), ça ne pose pas problème puisque la Slovénie possède des shooteurs (Klemen Prepelic) dans un grand soir, des pivots (Martin Krampelj et Alen Omic) qui font les efforts et un jeu surtout plus propre. Idéal pour reprendre le large (72-56).
Les minutes passent, Luka Doncic est toujours aussi bien contenu, obligeant ses coéquipiers à dégainer de loin, mais la réussite les fuit. Ce qui profite aux Italiens, aidés par la roublardise du vétéran Danilo Gallinari et l'énergie du jeune Saliou Niang. Le jeu slovène s'enlise et, inévitablement, il n'y a plus qu'une possession d'écart après tant de ratés et d'actions positives de l'Italie. Sauf que Doncic, aux lancers, redonne de l'air aux siens, alors que la sortie de Niang pour cinq fautes casse le momentum transalpin.
À l'arrivée, la Slovénie s'en sort (84-77) et s'offre surtout le droit de défier l'Allemagne, la meilleure équipe du tournoi, en quart de finale. Même si, pour passer, il faudra cette fois-ci afficher un visage encore plus conquérant collectivement (et sur toute la durée d'un match) car sinon, ça sera sans doute trop juste.
Crédit photo : FIBA.com