L'Equipe parlait de lui ce dimanche matin comme d'un « invité surprise devenu une pièce maîtresse », et Mam Jaiteh a tenu son rang dans le revers face à la Géorgie. Avec 10 points, 7 rebonds, 4 passes et 3 contres, il a fait son boulot, et c'est presque dommage qu'il n'ait pas été servi davantage pour provoquer les massifs géorgiens.
« On s'est toujours identifié comme une équipe où le danger peut venir de partout, et on se focalise rarement sur un secteur » rappelle-t-il. « Quand le ballon est arrivé à l'intérieur, il s'est toujours passé quelque chose de positif. Bitadze a été effacé… C'est vrai que j'aurais aimé avoir davantage la balle, mais mon rôle, c'est d'être présent quand le jeu vient à moi, d'apporter dans tous les sens et de ne pas forcer. »
Sa dernière en Bleu ?
Ce qui est un peu cruel pour lui, c'est qu'à 31 ans, il s'agissait peut-être de sa dernière grande compétition. À son poste, il y a Victor Wembanyama, Rudy Gobert et Alexandre Sarr, et ce sera compliqué en 2027 à la Coupe du monde ou en 2028 aux JO de Los Angeles d'arracher une place dans les 12. Mais Jaiteh a toujours été un coéquipier modèle, et il pense d'abord à ses jeunes coéquipiers.
« C'est dommage, mais il faut espérer que cette élimination, cette défaite serve de leçon pour le groupe pour les années à venir, pour bâtir quelque chose de nouveau » répond-il, avant d'évoquer son cas personnel. « Forcément, c'est une expérience que je n'oublierai jamais. C'était un moment spécial, et j'aurais aimé que ça dure plus longtemps. Je ne sais pas si j'aurai l'occasion de porter à nouveau ce maillot, et clairement c'est dommage de finir sur un match comme ça, où l'on avait les armes… J'ai essayé de faire ce que je pouvais à mon niveau, et je n'ai pas de regrets. »
Propos recueillis à Riga