Libéré sous caution, Gilbert Arenas risque jusqu'à 15 ans de prison

Accusé d'avoir tenu un cercle illégal de poker, Gilbert Arenas a été arrêté hier, avant de passer devant un juge et d'être remis en liberté, en échange d'une caution de 50 000 dollars.

Fidèle à lui-même, « l'Agent Zero » est apparu chambreur à la sortie du tribunal de Los Angeles, dont il a descendu les marches en dansant, expliquant avoir « seulement loué la maison » et n'avoir « pas pris part aux festivités ».

À 43 ans, l'ancien des Wizards est ainsi accusé d'avoir exploité une entreprise illégale de jeux d'argent : un cercle de poker avec des mises très élevées, qui se tenait dans une villa qui lui appartenait à Los Angeles.

Cinq autres personnes, dont un membre haut placé d'un groupe mafieux israélien, ont également été arrêtées dans cette affaire, qui se serait déroulée de septembre 2021 à juillet 2022.

Gilbert Arenas fait face à trois chefs d'accusation : complot en vue d'exploiter une entreprise de jeux d'argent illégale, exploitation d'une entreprise de jeux d'argent illégale et fausses déclarations à des enquêteurs fédéraux.

« Arenas Poker Club »

L'ancien basketteur est ainsi accusé d'avoir fourni la maison, tandis que les autres accusés organisaient les parties, en percevant une « commission », à savoir une taxe prélevée sur chaque pot. Ils gagnaient également de l'argent grâce à des jeunes femmes qui, en échange de pourboires, servaient des boissons, « offraient des massages et tenaient compagnie » aux joueurs de poker. Ces jeunes femmes devaient ainsi s'acquitter d'une « taxe », soit un pourcentage de leurs gains provenant de leur travail lors des parties. Des chefs, des serveurs et des agents de sécurité armés auraient également été embauchés pour assurer l'organisation de ces parties de poker illégales.

La défense de Gilbert Arenas semble donc de dire qu'il a simplement loué la maison, et qu'il n'était pas au courant de ce qu'il s'y passait. Sauf que dans le dossier d'accusation, on trouve une image que le basketteur a envoyée par texto à l'organisateur en chef : une table de poker avec un belle inscription dorée, « Arenas Poker Club ».

Gilbert Arenas risque jusqu'à cinq ans de prison pour chaque chef d'accusation, soit un total de 15 ans s'il est déclaré coupable trois fois. Le procès devrait débuter le 23 septembre…