Difficile enchaînement pour Julie Vanloo, championne d’Europe avec la Belgique, dimanche, puis coupée dans la foulée par son équipe WNBA, les Golden State Valkyries. Une décision d’autant plus déchirante que la joueuse belge a appris la mauvaise nouvelle… alors qu’elle venait tout juste d’atterrir à San Francisco.
En effet, la meneuse avait quitté sa sélection aussitôt le titre remporté pour rejouer le plus vite possible avec les Valkyries. Un retour sur les parquets qui n’aura donc pas lieu avec Golden State et Julie Vanloo a réagi à cette annonce brutale sur son compte Instagram.
« Il y a deux jours, je devenais championne d’Europe. Vint-quatre heures plus tard, j’étais coupée par les Valkyries”, commence-t-elle par écrire. “Après avoir voyagé pendant 18 heures pour rejoindre la Baie [de San Francisco], j’ai manqué la cérémonie et la chance de partager un moment spécial avec les fans et ma famille. Honnêtement, ça fait mal. Je comprends qu’il s’agit d’un business, mais rien ne vous prépare à la solitude d’être coupée. C’est comme si le monde s’écroulait sur vos épaules.
Ce qui me fait le plus mal, c’est tout ce que je vais manquer : les fans, l’équipe, le Ballhalla (surnom du Chase Center dans sa version Valkyries, ndlr). Dès le premier match, les fans m’ont montré tout leur amour. J’en ai même vu certains porter mon maillot. J’ai ressenti une vraie énergie à chaque fois que je marchais sur le parquet du Chase Center. Les Valkyries me correspondaient parfaitement. C’était l’une des expériences les plus incroyables de ma vie et j’ai porté ce maillot avec tellement de fierté.
Merci aux Golden State Valkyries pour cette opportunité. Je ne vais pas rester là et être aigrie, je ne suis pas comme ça. Je suis quelqu'un de reconnaissant, qui agit avec amour. C'est ma motivation. J'ai déjà traversé tellement de choses… du rêve d'intégrer cette ligue, à espérer un jour être draftée. Je n'oublierai jamais que vous m'avez draftée et que vous avez cru en moi. Que ça fasse si mal d'être coupée, ça veut dire que c'était vraiment spécial et je serai toujours reconnaissante pour cela.
Pour mes coéquipières et j’ai les larmes aux yeux en écrivant ça, chacune d’entre vous a une place spéciale dans mon cœur. Cette équipe est remplie d’âmes incroyables. Je porterai toujours cette expérience en moi.
Maintenant, je suis submergée par mes émotions et j’ai besoin de prendre un peu de temps pour tout encaisser. […] Vous le savez, je ne vais pas abandonner.
Merci à tous,
Avec amour,
Julie Vanloo »
Victime de la concurrence et de l'accord collectif
La place de Julie Vanloo au sein de l’effectif des Valkyries était quasiment assurée lorsqu’elle part à l’EuroBasket, mais la situation a depuis changé à Golden State. Pour commencer, si la Belge était titulaire pour son dernier match avec les Valkyries face aux Sparks le 9 juin, Carla Leite a pris sa place dans le cinq de départ et réalisé de nombreuses bonnes performances. Toutefois, ce n’est pas la Française qui a sonné le glas de Julie Vanloo à Golden State, mais un autre choix survenu juste après le départ de la meneuse, avec la signature de Kaitlyn Chen.
En début de saison, les Valkyries avaient coupé Kaitlyn Chen, mais l’Américano-Taïwanaise a été rappelée pour combler l’absence de Julie Vanloo et reste sur une excellente dynamique.
Dernier élément qui a mis un terme à l’aventure de Julie Vanloo en Californie : l’actuel CBA en WNBA qui ne permet pas à une équipe d’avoir plus de 12 joueuses dans son effectif. Une règle dont s’était déjà plainte Natalie Nakase, l’entraîneuse des Valkyries. Un élargissement des effectifs est d’ailleurs une des demandes principales de la part des joueuses pour le nouveau CBA, comme l’a rappelé Satou Sabally ce lundi.
« J’adore voir la Ligue s’agrandir que ce soit à Philadelphie, Detroit ou Cleveland » explique la joueuse du Mercury en référence à la future expansion annoncée par la WNBA. « Mais ce serait bien aussi de se concentrer sur les joueuses déjà présentes et d’agrandir les effectifs ou sur les équipes qui répètent continuellement qu’il y a un manque d’investissement sur leurs joueuses. »