Comme chez les hommes, les France – Espagne sont un classique dans le basket féminin. Et, comme chez les hommes, ça a très souvent tourné en faveur de la « Roja »…
Les Bleues se sont ainsi cassées les dents trois fois sur leurs voisines en finale de l’Euro (2013, 2017 et 2019), au cœur d’une série de cinq finales européennes perdues. Les deux autres fois, c’est la Serbie qui avait privé l’Équipe de France du titre mais la rivalité transpyrénéenne était clairement la plus forte.
Sauf que le temps a fait son œuvre, avec des départs à la retraite qui ont modifié la dynamique.
« Il y a eu un temps où les France-Espagne, c’était vraiment quelque chose » confirme Valériane Ayayi à L’Équipe. « On en parlait avec les filles, on a toutes joué les Espagnoles en équipe de jeunes, on y sentait l’animosité. Les joueuses ont changé, les mentalités aussi. Ça reste un classique, c’est une affiche toujours un peu chaude, mais il n’y a plus ce « Beat Spain » (une vraie animosité) et autres genres de sentiments. »
Alba Torres, l’inusable
Malgré ses absentes (Gabby Williams, Marine Johannès, Dominique Malonga, Marine Fauthoux, Carla Leite), la France fait d’ailleurs figure de favorite face à cette nouvelle génération espagnole, emmenée par l’intérieure Raquel Carrera. Même si l’éternelle Alba Torres, désormais âgée de 35 ans, est encore très importante.
Intelligemment, la « Roja » endosse sans rechigner ce costume d’outsider et d’équipe en transition. C’est que les Bleues, en dehors de leur premier match face à la Turquie, se sont promenées sur le reste de la compétition, en offrant notamment une démonstration de shoot dans le premier quart-temps du quart de finale face à la Lituanie.
De son côté, l’Espagne a dû batailler, notamment pour battre la République tchèque (88-81) au tour précédent, mais c’est bien la force de cette équipe, de ne jamais rien lâcher.
Les Bleues savent ainsi très bien que les Espagnoles ne vont rien leur donner. Il va donc falloir rester sereines, ne pas céder à la frustration que la défense ibérique peut générer et se battre jusqu’à la fin pour atteindre la finale de la compétition. Rendez-vous à 16h30, sur TMC et TF1+, avec David Cozette et Sarah Michel Boury aux commentaires.