C’est le genre « d’épidémie » dont la NBA se serait bien passée. La blessure de Tyrese Haliburton durant le Game 7 des Finals 2025 vient gonfler le nombre de joueurs touchés au niveau du tendon d’Achille : pas moins de sept cette saison ! Tant et si bien que la Grande Ligue a décidé de prendre les choses en main.
« Nous avions déjà réuni un panel d’experts avant la rupture du tendon d’Achille la plus récente de Tyrese. Nous en avons eu sept cette année. Nous en avions eu zéro l’an dernier, dans les mêmes conditions. Le maximum que nous ayons jamais eu en une saison, c’est quatre », chiffre Adam Silver.
James Wiseman, Isaiah Jackson, Dejounte Murray et Dru Smith ont chacun subi cette blessure durant la saison régulière, avant d’être rejoints par Jayson Tatum, Damian Lillard et donc Tyrese Haliburton en playoffs. Et c’est sans compter Da’Ron Holmes, le rookie des Nuggets touché en Summer League…
Une augmentation du nombre de cas qui amène à relancer une question de plus en plus posée ces dernières années : la saison NBA est-elle trop longue ?
De l’IA pour essayer de comprendre
Comme il l’a déjà fait par le passé, Adam Silver répond par la négative. « Quand on regarde les dix dernières années, la majorité des blessures au tendon d’Achille sont survenues avant le ‘All-Star Break’. Donc, il n’est pas évident que ce soit le nombre de matchs qui soit en cause », assure le dirigeant de la ligue.
Ce dernier ajoute : « Et comme vous le savez, les joueurs NBA modernes, même lorsqu’ils ne jouent pas de matchs – parfois, pendant l’été – s’entraînent plus dur qu’ils ne le font pendant la saison, quand ils jouent trois matchs par semaine. » Cette intensité à l’entraînement serait-elle susceptible d’augmenter la pression sur les organismes ?
Une chose est sûre, la NBA est mobilisée sur le sujet et utilise même l’intelligence artificielle pour tenter de comprendre pourquoi cette blessure est survenue aussi fréquemment cette saison.
« J’ai bon espoir qu’en analysant davantage de données, en étudiant les tendances, on puisse avancer, c’est un domaine où l’IA, dont on dit qu’elle va transformer tant de secteurs, peut vraiment aider : la capacité de l’IA à ingérer toutes les vidéos de chaque match joué par un joueur pour essayer de détecter un schéma, quelque chose qu’on n’aurait pas vu, qui pourrait mener à une rupture du tendon d’Achille. On prend cela très au sérieux », jure Adam Silver.