Shai Gilgeous-Alexander comme Chet Holmgren ont tous les deux quelques secondes d’hésitation lorsqu’ils sont interrogés sur les événements du quatrième quart-temps de ce Game 3. Douze minutes d’une sérieuse panne sèche offensive pour le Thunder.
« C’est difficile à dire. C’est difficile à dire parce que je n’ai pas une vue d’ensemble pour l’instant. Après avoir regardé la vidéo, on aura clairement une meilleure idée. Mais ils ont été agressifs. Ils étaient très présents dans la raquette », finit par lâcher « SGA » après avoir soufflé.
Cette densité intérieure a largement perturbé les attaques d’OKC. On pense à cette tentative de pénétration de Chet Holmgren à cinq minutes de la fin, contrée par Myles Turner. Une minute plus tard, Obi Toppin en fera autant et de façon encore plus autoritaire en repoussant la percée de Jalen Williams au cercle.
Aaron Nesmith ira ensuite contrarier la pénétration du leader canadien d’en face, incapable de prendre un tir dans de bonnes conditions dans la période (seulement 1/3 dans le quatrième). Point d’orgue des effets défensifs livrés par les Pacers, ce contre de Myles Turner, à deux minutes de la fin, sur la même Chet Holmgren. Derrière l’arc…
« Je ne sais pas combien de points ils ont marqués, mais j’ai eu l’impression que, quand ils ont marqué, on se retrouvait souvent face à une défense déjà en place, et c’est toujours plus dur contre une défense organisée. Là, à chaud, ce sont quelques éléments qui me viennent. Je suis sûr qu’il y aura d’autres choses qu’on pourra analyser en détail en regardant les images », tente encore d’analyser Shai Gilgeous-Alexander, constatant qu’Indiana avait joué « plus haut sur le pick-and-roll ».
Seulement deux paniers dans le jeu
Il a ainsi été difficile pour ses coéquipiers et lui de prendre de vitesse la défense adverse, en cassant notamment ce premier rideau de défenseurs très agressif. Résultat : le Thunder a été contenu à 18 petits points inscrits dans la dernière période. Dont 7 dans les six dernières minutes de jeu, avec seulement deux paniers inscrits dans le jeu et le reste sur la ligne des lancers-francs.
« Ils nous ont vraiment surclassés dans le quatrième quart-temps. Il faut leur donner du crédit. Je pensais qu’on était en bonne position en sortant du troisième, avec cinq points d’avance (84-89). On avait bien résisté à la tempête du deuxième quart, qui a été difficile pour nous. […] Et puis on avait repris le contrôle du match en sortant du troisième », re-situe Mark Daigneault.
Ce dernier a le sentiment que son équipe a été dépassée des deux côtés du terrain dans la dernière période, du fait notamment du niveau d’intensité physique affiché par les Pacers. « Ils étaient plus tranchants, avec plus d’intensité et de pression. Leur impact physique a été supérieur à notre force sur beaucoup de possessions », livre le coach.
« On a l’impression qu’ils ont remporté tous les ballons disputés. Ils ont bien exécuté des deux côtés du terrain. Quand vous perdez sur ces deux aspects, peu importe le quart-temps, vous allez probablement le perdre, particulièrement à l’extérieur dans un environnement hostile », complète son meilleur joueur, quand Chet Holmgren termine : « Ça ne se résume à la fin du match, on doit trouver un moyen de nous mettre en meilleure position pour les 48 minutes. »
Et ainsi éviter des « money-time » au couteau, où cette équipe du Thunder ne semble pas vraiment à l’aise…