Même s’il n’a pas été élu MVP de la finale de la conférence Est, Tyrese Haliburton est incontestablement le héros de ces playoffs à l’Est, et son « game winner » du Game 1 des Finals a confirmé qu’il était l’un des joueurs les plus « clutch » de sa génération. Pourtant, depuis un an, le meneur des Pacers n’a clairement pas fait l’unanimité, relégué au bout du banc des Etats-Unis aux JO 2024 puis négligé pendant la saison régulière.
« Je pense que c’est mon côté « peu orthodoxe ». C’est un mot qui convient bien » répond-il à propos du fait d’avoir toujours été sous-estimé. « Mon tir, par exemple, la manière dont il est exécuté, a toujours été critiqué depuis mon arrivée en NBA. Je pense que ça joue beaucoup. Et parfois, j’ai un impact sur le jeu qui ne se reflète pas forcément dans les stats importantes de la feuille de match. Et vu comment on consomme le basket aujourd’hui, beaucoup de fans se fient uniquement aux stats. Donc si mes stats ne sont pas spectaculaires, je pense que ça peut jouer aussi. »
Une discussion avec Steve Nash
Pour lui, l’avis des gens « ne changera pas de sitôt » mais il a l’habitude, et ça ne l’empêchera pas de savourer chaque instant de cette finale NBA. D’autant qu’il ne sait pas s’il y aura une prochaine fois…
« On dit souvent qu’on ne sait jamais si on aura à nouveau cette opportunité, ni quand elle reviendra… si elle revient un jour. J’ai d’ailleurs eu une super discussion avec Steve Nash il y a quelques jours, et il m’a dit : “Tu es dans une situation rare, moi je n’y suis jamais allé. ”Et là, je me suis dit : “Sérieux ? Steve Nash n’a jamais été en finale NBA ?” C’est fou. Certains joueurs n’en ont jamais l’occasion. Donc j’essaie de vivre chaque jour à fond. »
Savourer chaque instant
Et Haliburton d’avouer qu’il n’avait pas attaqué la saison avec la même intensité que la saison passée. Comme s’il n’avait plus rien à prouver.
« On en a parlé pendant la saison, surtout au début, quand ça n’allait pas trop. Et je me suis rendu compte que j’avais pris l’année dernière un peu pour acquise — le fait d’aller en finale de conférence à l’Est. (…) Et ce n’est pas seulement un truc lié aux Finals. C’est un truc lié à la vie, en fait. On prend chaque jour pour acquis, en tant qu’humains. On se couche, on se réveille, et on n’y pense même pas. On tient pour acquis le fait que nos jambes fonctionnent, qu’on respire, qu’on est en bonne santé, tout ça. C’est important de prendre du recul et de voir les choses dans une perspective plus large. C’est pour ça que je savoure vraiment ce moment. Et que je prends énormément de plaisir dans ce que je fais en ce moment. »