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Le succès du Thunder remue le couteau dans la plaie des Sonics

NBA – La qualification du Thunder pour la finale ravive de douloureux souvenirs aux fans de Seattle, le berceau de la franchise avant son déménagement en 2008.

Les fans des Super Sonics de SeattleEst-ce vraiment la deuxième finale NBA de l’histoire du Thunder ? Sous cette identité oui, après celle perdue en 2012 contre le Heat et le trio LeBron James – Dwyane Wade – Chris Bosh. Officiellement, c’est pourtant la cinquième fois que la franchise va jouer le titre. En rachetant les Sonics de Seattle puis en faisant déménager le club à Oklahoma City, Clay Bennett en a aussi emporté le palmarès et le passé. Mais pas les souvenirs, encore vivaces dans l’état de Washington, qui désespère de retrouver une équipe.

Cela fait maintenant 17 ans que le Thunder a déménagé dans l’Oklahoma. Mais malgré le temps passé, la douleur reste grande à Seattle. Et le succès du Thunder, qui affrontera les Pacers en finale à partir de mercredi, n’aide en rien à tourner la page. « C’est comme si vous étiez passé par un divorce amer, et qu’on vous faisait regarder votre ex se remarier » image Mike Gastineau, auteur et ancien commentateur local à la retraite dans un article du Washington Post.

Les maillots retirés et les trophées restés à Seattle

Comme le note le journal, le Thunder dissocie pourtant son histoire de celle des Sonics. Sept joueurs ont vu leur numéro retiré dans l’histoire de la franchise. Mais un seul apparaît près du plafond du Paycom Center, le numéro 4 de Nick Collison, seul joueur à avoir eu cet honneur en tant « qu’ancien » du Thunder.

Tant pis pour Spencer Haywood, Lenny Wilkens, ou Gus Williams. Les trophées et autres trésors des Sonics sont restés entreposés à Seattle, principalement au Musée de l’Histoire et de l’Industrie de la ville.

« Il n’y a aucune relation, en particulier en ce moment » note Jerry Brewer, le journaliste auteur de l’article, et ancien du Seattle Times. « Chaque année en juillet, ces vieux sentiments reviennent » concède Kevin Calabro, ancien commentateur des Sonics, vendus en juillet 2008, et aujourd’hui en poste pour les Blazers de Portland.

« Une dissociation »

Cette séparation, sur des motifs purement financiers, n’a jamais été oubliée, ni même pardonnée par la communauté locale. Celle-ci a tenté de maintenir les Sonics en ville, en vain. Alors hors de question de s’imaginer regarder aujourd’hui le Thunder comme une sorte de filiation, de cousin lointain parti vivre à l’autre bout du pays.

« Il y a une dissociation après toutes ces années » explique Donald Watts Jr, fils de Slick Watts, ex-légende des Sonics décédée en mars dernier, aujourd’hui coach. « J’apprécie de regarder comment Oklahoma City joue. Mais je veux simplement une équipe, je veux que les Sonics reviennent. Et c’est tout ce qui compte… Jusqu’à ce qu’ils montrent à la télé qu’ils ont remporté leur dernier titre en 1979. J’ai un nœud à l’estomac à chaque fois que j’entends quoi que ce soit au sujet d’un lien historique. »

Des Sonics, il ne reste plus aujourd’hui que deux vestiges, Kevin Durant et Jeff Green, les derniers joueurs en activité à avoir porté la tunique « or et verte ». Bientôt eux aussi quitteront la scène NBA et avec eux disparaîtra la dernière trace de la franchise de Seattle sur la NBA actuelle.

« C’est comme si nous avions eu cet énorme combat et que nous n’avions pas pu porter le moindre coup » résume Mike Gastineau au sujet du départ de la franchise vers Oklahoma City. « C’est comme nous étions une partie de l’histoire de quelqu’un d’autre. C’est ce qui est le plus dur. »

Faire perdurer la mémoire des Sonics

La douleur ne s’en ira sans doute pas de sitôt, peut-être jamais. Mais à Seattle, on rêve, on croit même à un retour un jour de la NBA à la Climate Pledge Arena, ex-Key Arena. « Je suis toujours halluciné par la reconnaissance qu’ont toujours les Sonics » assure Mike Gastineau. « Pour toute l’animosité qu’il peut y avoir (autour de leur fin), la plupart du temps, il s’agit simplement de porter le vert et or, d’être ensemble, de garder cette mémoire en vie et montrer qu’il y a toujours une passion incroyable. C’est une des choses les plus remarquable que j’ai pu voir. »

La NBA n’a pas dans l’immédiat un retour des Sonics dans ses plans. Mais la porte n’a jamais été fermée, et le sujet de l’expansion de la ligue se fait particulièrement pressant ces derniers mois.

Alors, les Sonics renaîtront peut-être. Et le propriétaire du Thunder, Clay Bennett, vu à Seattle comme un fossoyeur, tiendra alors peut-être sa promesse de restituer l’intégralité du patrimoine (nom, logo…) des SuperSonics. Le Thunder ne serait plus alors qu’un mauvais souvenir passé, plus une cicatrice qu’on ne parvient pas à refermer.

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