La cote de D’Angelo Russell remonte fort à Los Angeles

Déjà titulaire de la première place du Top 10 de la nuit, pour son « alley-oop » vers LeBron James sur… une passe à rebond, D’Angelo Russell aurait pu aisément s’inviter une seconde fois dans ce classement. Sur une autre action en contre-attaque, le « King » encore à proximité, le meneur des Lakers a mis dans le vent Malcolm Brodgon avec un sublime dribble dans le dos.

Le genre d’actions qui traduit son niveau de confiance actuel. « Il s’agit de prendre du plaisir. C’est quelque chose dont on rêve tous de faire. Ça te ramène à quand tu es jeune, tu bosses sur des mouvements dans ton jardin sans penser que tu auras l’occasion de le faire en match. Je n’ai jamais pensé que je serais capable d’envoyer un lob sur une passe à rebond pour LeBron James en match. Ce genre de choses te rajeunit, te fait continuer à aimer le jeu », s’enthousiasme le joueur de 27 ans.

Cette nuit face aux Blazers, D’Angelo Russell n’a pas fait que le spectacle sur deux actions. À l’aise avec son « floater », en confiance avec son tir à mi-distance et à 3-points, y compris de très loin… Il a sans doute signé l’un de ses matchs les plus propres en carrière.

Propre et complet

« C’était l’un des matchs les plus complets que je l’ai vu jouer depuis qu’il porte à nouveau le maillot des Lakers. Il a été super en défense, très actif avec et sans le ballon en attaque. Il a été énorme », confirme Darvin Ham, là où LeBron James souligne les qualités de manieur de ballon de son coéquipier, capable de changer de rythme subitement.

Des qualités qu’il a mis à contribution en plus d’un niveau d’adresse notable : 34 points à 14/21 aux tirs, dont 6/11 à 3-points, 8 passes et pas un ballon perdu, sans compter 2 contres. Il a notamment fait passer une sale soirée à Scoot Henderson, très à la peine pour suivre ses accélérations vers le cercle.

« Je n’arrive jamais au match en me disant que je vais essayer de marquer, marquer, marquer, ce n’est jamais dans mes intentions. C’est simplement la mentalité d’être agressif. Il y a eu… beaucoup d’erreurs de communication où ils ne défendaient pas vraiment sur moi. Quand je mets des shoots comme ça, de n’importe où… J’ai pris ce qu’on me donnait », livre-t-il.

Être complémentaire en étant agressif

Le meneur semble avoir changé de mentalité depuis qu’il a manqué une poignée de matchs en début d’année pour blessure, avant de revenir en tant que remplaçant.

« Attaquer, attaquer, attaquer. Quand j’étais sur la touche, j’ai pu voir ce que je manquais, où je le manquais. J’ai essayé de trouver un moyen de capitaliser et d’être moi-même. Il faut être agressif avec ces gars-là (James et Anthony Davis). Tu es complémentaire de ces gars en étant agressif », estime-t-il.

Résultat : depuis qu’il est revenu dans le cinq majeur, depuis cinq matchs, il tourne à plus de 27 points de moyenne avec près de 54% de réussite derrière l’arc. Et ceci à l’approche de la « trade deadline » où son nom ne cesse de circuler dans les rumeurs de transfert. Ses performances actuelles lui permettent de faire grimper sa cote. Pour faire saliver une autre équipe ? Ou, au contraire, motiver les Californiens à le garder ?

En attendant, D’Angelo Russell s’éclate : « J’ai toujours été comme ça, en reconnaissant mon super pouvoir. Tout le monde dans la ligue en a un. […] En ce qui me concerne, depuis que je suis tout jeune, j’ai toujours eu une sorte de coup de chaud, où je peux marquer cinq ou six points d’un coup. Je peux marquer 10 points dans un quart-temps ou quelque chose comme ça et marquer 10, 12 points dans les trois dernières minutes du match. C’est mon super pouvoir. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.