Course au meilleur rookie | Chet Holmgren ne faiblit pas

Même si Scoot Henderson est revenu sur les terrains, la lutte pour le trophée de Rookie Of The Year se jouera certainement entre Victor Wembanyama et Chet Holmgren. C’était une prévision en début de saison, et c’est désormais quasiment une certitude, alors que le Français paie globalement un lourd tribut à la saison catastrophique des Spurs (5v-28d). Un bilan quasi inverse à celui de Chet Holmgren avec son Thunder (23v-9d).

Car, au niveau des stats, « Wemby » affiche des stats réellement exceptionnelles pour un rookie avec 20.7 points, 10.2 rebonds, 2.9 passes et 3.2 contres de moyenne ! C’est digne des plus grands pivots de l’histoire, et il s’est d’ailleurs installé à la première place du classement des contreurs. Depuis Manute Bol dans les années 80, aucun rookie n’a dominé ce classement. Replacé au poste de pivot, le Français est encore trop maladroit, et sa blessure à la cheville droite l’empêche de s’exprimer davantage. Mais le numéro 1 de la Draft 2023 répond aux attentes et il est bien le phénomène annoncé.

Moins médiatisé, Chet Holmgren lui vole donc la vedette car le Thunder est l’une des meilleures équipes de ce premier tiers de la saison, mais aussi parce que l’ancien intérieur de Gonzaga est très fort ! En attaque comme en défense, il possède une vraie science du placement, que ce soit dans l’aide ou pour jouer dans l’espace libre. Plus adroit que le Français, il fait aussi partie des meilleurs contreurs de la NBA.

La révélation Jaime Jaquez Jr.

S’il maintient de telles moyennes et que le Thunder ne faiblit pas, le trophée de Rookie Of The Year lui tend les bras. Mais comme ses coéquipiers vis à vis du titre, il ne s’enflamme pas. « Je n’ai joué que 30 matches. Je n’ai absolument rien prouvé » a-t-il confié cette nuit, après la victoire face aux Celtics.

Derrière ce tandem de choc, un joueur s’impose comme le 3e meilleur rookie de la saison, et c’est Jaime Jaquez Jr. Le « vieux » débutant du Heat est bluffant de culot et de densité physique. Quand on le voit jouer, on a l’impression qu’il a deux ou trois ans de NBA dans les jambes. Il apparaît même comme un cadre du Heat, un joueur fiable et régulier, alors que les stars de l’équipe font des allers-retours à l’infirmerie.

Derrière ce trio, c’est plus ouvert, et dans un contexte difficile, Brandon Miller est en progression. En décembre, il a tourné à 15.5 points de moyenne avec environ 4 rebonds et 3 passes par match. Surtout, il a tourné à 42% à 3-points avec plus de six tentatives par match. Ce qu’on peut lui reprocher, c’est un manque d’agressivité vers le cercle sur jeu placé. En revanche, quand il s’agit de courir sur transition, c’est un ailier élégant et bon finisseur.

À la 5e place de notre course au meilleur rookie, on maintient notre confiance en Dereck Lively II. Les chiffres l’ont démontré, les Mavericks sont en difficulté lorsqu’il n’est pas là. On ne veut pas jusqu’à écrire qu’il est indispensable mais c’est un bon protecteur de cercle, et il combine bien avec Luka Doncic.

Le retour de Scoot Henderson

Ensuite, des places 6 à 10, on apprécie la créativité et la polyvalence de Brandin Podziemski, qui a éjecté Andrew Wiggins du cinq des Warriors ! Un bon point aussi pour Keyonte George, qui a profité des blessures au Jazz, pour récupérer du temps de jeu et des responsabilités en attaque, avec une pointe à 30 points face au Thunder, et des actions décisives dans la victoire face au Heat.

On note la montée en puissance de Scoot Henderson, de retour de blessure, même si on attendait forcément davantage d’un joueur qui s’était auto-proclamé futur Rookie Of The Year. Attendu comme un patron, il est pour l’instant en retrait par rapport à Anfernee Simons. Impressionnant en novembre, Ausar Thompson est rentré dans le rang, et comme Wembanyama et Miller, il apprend surtout à perdre. Ses Pistons ont même décroché le record absolu de défaites de suite.

Enfin, Bilal Coulibaly reste le meilleur défenseur des Wizards, et même sans doute de cette cuvée 2023 sur les postes extérieurs. Moins adroit à 3-points en décembre (37%, contre 47% en novembre), il reste tout de même le remplaçant le plus régulier de Washington. On reste persuadé qu’il pourrait apporter beaucoup dans le cinq de départ.

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