Encore une conversation très intéressante dans le podcast de JJ Redick. L’ancien shooteur va bientôt diffuser un épisode de “Old Man and The Three” avec Andre Iguodala et Evan Turner, dont il a diffusé un large extrait.
Le sujet ? L’équilibre délicat pour les joueurs NBA entre égoïsme et intérêt de l’équipe, dans son rôle.
Andre Iguodala explique ainsi qu’il y a “quelques gars” dans la Grande Ligue qui sont extrêmement talentueux mais qu’il ne voulait pas dans son équipe car ils étaient “simplement heureux d’être là”. Il prend ainsi l’exemple de Christian Wood, par rapport aux bruits qui circulent sur le joueur des Lakers, même s’il admet ne pas le connaître.
À l’inverse, il y a par contre des joueurs qui ne sont pas forcément les plus talentueux, mais qui parviennent à se faire une place dans la ligue par leur mentalité et leur “folie”.
“Il y a certains gars qui ne seraient pas en NBA s’ils n’avaient pas cette mentalité un peu folle, sur la façon dont ils se voient” explique ainsi le MVP des Finals 2015. “Il y a un certain égoïsme dans leur propre représentation. Si Dillon Brooks n’était pas fou, il ne serait pas en NBA.”
Evan Turner : “J’ai tellement accepté mon rôle que j’ai limité ma carrière”
Pour JJ Redick, il ne s’agit pas d’égoïsme mais d’adaptation et de “sélection naturelle”. Les basketteurs qui arrivent en NBA y parviennent suite à un énorme processus de sélection. Très souvent les meilleurs joueurs de leurs équipes chez les jeunes, ils doivent pourtant souvent changer pour pouvoir trouver leur place dans la ligue.
“J’ai toujours eu le sentiment d’accepter mon rôle, tu (Andre Iguodala) as été célébré et honoré pour avoir accepté ton rôle…” commence-t-il, avant d’être coupé par Evan Turner.
“Je n’ai pas accepté mon rôle. Simplement, je ne le détestais pas” assure le 2e choix de la Draft 2010. “Et je vais dire quelque chose. J’ai tellement accepté mon rôle que j’ai limité ma carrière.”
“Il (Andre Iguodala) parlait de cette confiance irrationnelle, et on perd un peu de ça en acceptant un rôle” conclut JJ Redick. Un constat confirmé par Evan Turner, qui reconnait avoir perdu son “instinct de tueur” en se glissant dans le rôle qu’on lui donnait : “J’ai perdu la mentalité “Fuck You” dont j’avais besoin pour jouer.”