Shawn Marion, le Monsieur Plus de Dallas

ESPN, qui n’est pas à une polémique près, est allé très loin vendredi en posant la question suivante : de Shawn Marion et LeBron James, lequel est le meilleur ailier dans ce début de finale NBA ?

On ne va pas entrer dans le débat mais il est clair que l’ancien ailier des Suns n’avait pas joué aussi bien depuis des lustres. A la fois en attaque, et en défense.

D’ailleurs, vendredi, Ian Mahinmi nous a bien dit que pour lui, le MVP du Game 2, c’était « Matrix » et non Dirk Nowitzki.

« J’essaie juste d’agressif des deux côtés du parquet, explique modestement Marion. Je pense que je vois quelques brèches dont je peux tirer avantage, et j’en profite. Mes coéquipiers me trouvent. Les ballons que je reçois permettent de créer des opportunités pour mes coéquipiers et moi. »

Pour lui, ce serait donc simplement de l’opportunisme.

Au tour précédent, il s’est occupé de Kevin Durant et le meilleur marqueur de la NBA n’avait shoooté qu’à 38% lors des trois derniers matches de la série.

En finale, il a LeBron James face à lui et il le « limite » pour l’instant à 22 pts, 8.5 rbds et 4.5 pds de moyenne. Le tout en tournant lui à 18 pts, 9 rbds et 3.5 pds par match !

« Le boulot le plus dur de la terre »

Le plus incroyable, c’est que Marion défend bien, et sans faire de faute. En deux matches, James n’a tiré que six lancers-francs…

Qui aurait pu penser que Marion ferait quasi jeu égal avec le MVP 2009 et 2010 ?

Rick Carlisle, son coach, est admiratif.

« Shawn a aujourd’hui le boulot le plus dur de la terre. Il doit défendre sur LeBron après avoir couru après Durant au tour précédent. Les deux font facilement partie des cinq meilleurs joueurs au monde. Ce qu’on lui demande, c’est de tout donner en défense. Mais on voit qu’il nous apporte autant en attaque… »

Comme à Phoenix, Marion est redevenu cet ailier polyvalent, difficile à défendre. Capable de contrer et de prendre des rebonds en défense, mais aussi d’être le premier en contre-attaque. Ce « Matrix » qui avait disparu à Miami justement, puis à Toronto…

A un moment de la saison où les jambes sont lourdes, sa vitesse est un élément essentiel pour Dallas.