Tyrese Maxey, moins penser pour attaquer plus

Si James Harden et Joel Embiid sont le noyau des Sixers actuels, Tyrese Maxey est l’électron libre qui peut permettre à l’équipe de viser très haut. C’est pour ça que le pivot n’a pas hésité à sermonner son jeune coéquipier, le 8 février dernier, après une défaite face aux Celtics qu’il avait terminée avec 6 points à 3/14 au tir.

“Je lui ai dit qu’on n’irait nulle part, sauf s’il était agressif et qu’il jouait librement” avait alors expliqué Joel Embiid. “C’est tout ce que je lui demande”.

Depuis, Tyrese Maxey a répondu à son leader, avec 21.1 points de moyenne à 53% de réussite, dont 49% de loin !

Dans un “espace mental bizarre”

Pourtant, la troisième campagne de l’arrière ne fut pas forcément simple. Éloigné des terrains pendant six semaines suite à une fracture du pied, il a eu du mal à retrouver du rythme à son retour, Doc Rivers l’essayant comme 6e homme avant finalement de le réinstaller dans le cinq majeur de l’équipe lors de la fin de saison.

“J’étais juste dans un espace mental bizarre”, reconnait Tyrese Maxey, qui explique “être sorti de sa propre tête” pendant cette période où il cherchait de nouveau son rôle, auprès du Philadelphia Inquirer. “Une fois que j’en suis sorti, je pense que ça nous a aidés à gagner des matchs et que ça m’a permis de redevenir moi-même. Je pense que j’en suis revenu là où j’en étais au début de la saison, avant que je ne me blesse.”

L’arrière explique que cette expérience l’a ramené à son année chez les Kentucky Wildcats, John Calipari lui ayant fait démarrer sa campagne universitaire sur le banc.

“C’était la première fois que je me disais : ‘Mince, pourquoi est-ce que je ne vais pas jouer ? J’étais plutôt bon en présaison’. Mais [John Calipari] s’est servi de ça pour me motiver et me permettre de montrer au monde ce que je savais faire. Et depuis ce moment-là, je suis moi-même.”

La confiance “du meilleur joueur du monde”

Être lui-même, pour les Sixers, cela signifie pouvoir compter sur son agressivité offensive constante.

“Même quand je rate, je ne peux pas être timide”, explique-t-il. “Je ne peux pas être effrayé. Quand je suis sur le terrain avec Jo et James, ou Tobias (Harris), ils attirent tellement l’attention et ils ont besoin d’espace. Ils ont besoin de joueurs qui mettent les tirs. Ils ont besoin de joueurs qui tirent vite pour les libérer”.

Dans cette optique, Tyrese Maxey n’a pas besoin de trop réfléchir.

“Ce que je lui dis, c’est : ‘Ne pense pas. Sois juste agressif. Je veux avoir à te dire d’arrêter de shooter, pas de le faire davantage'” assure ainsi Doc Rivers, qui reprend le discours de Joel Embiid. D’ailleurs, la franchise du Camerounais plait à Tyrese Maxey, qui explique que le pivot est bien différent de l’image qu’il donne.

“C’est vraiment une meilleure personne (que ce qu’on imagine). Beaucoup de gens ne le savent pas. Avant de venir ici, je m’interrogeais. Mais dès que je suis arrivé, j’ai compris. ‘Mais, il n’est pas mauvais, c’est au contraire une super personne’. Et quand le meilleur joueur de la planète, probablement, croit en vous, vous pouvez croire en vous. Vous pouvez défier le monde entier” conclut ainsi l’arrière des Sixers.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.