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Les plus « petits » playoffs depuis le milieu des années 70

NBA – La taille moyenne en playoffs baisse continuellement depuis le début des années 2010. Signe de la perte d’influence des pivots… et de profils globalement plus polyvalents ?

« Il n’a jamais été aussi difficile de défendre en NBA qu’aujourd’hui, à cause de tout l’espace qu’il faut couvrir. C’est pour ça que tout le monde recherche ce joueur athlétique de 2m03 avec une envergure de 2m20 qui peut défendre sur toutes les positions et shooter à 3-points. C’est le joueur le plus convoité dans la ligue à l’heure actuelle parce que si vous pouvez mettre la main sur quelques-uns d’entre eux, alors vous avez un truc à faire. Et c’est ce que tout le monde actuellement en NBA essaie de faire. »

Steve Kerr avait récemment bien résumé la tendance actuelle, avec des franchises qui gomment petit à petit la notion de postes. Désormais, on parle plutôt de fonctions (créateur, poseur d’écran, shooteur…) avec des joueurs qui doivent pourtant « switcher » un maximum en défense, sans offrir de duels favorables aux adversaires.

La taille moyenne en chute pendant les playoffs

Dans un très intéressant article, Sportico a ainsi illustré le phénomène en graphiques, en représentant la « taille moyenne » des playoffs de chaque saison, en fonction du temps de jeu des joueurs.

On voit ainsi que le minimum se situe en 1958, avec des joueurs qui affichaient alors une taille moyenne pondérée de 195.8 centimètres. Il faut ainsi rappeler que le rythme des matchs était alors beaucoup plus rapide qu’aujourd’hui, avec près de 120 possessions par match en 1958, contre « seulement » 98.2 à l’heure actuelle.

Durant les playoffs 1958, parmi les dix meilleurs marqueurs (au total) de la postseason, on ne trouve que deux ailiers forts (Bob Pettit, Tom Heinsohn) et un pivot (Bill Russell). Les autres sont des meneurs (Bob Cousy), arrières (Bill Sharman, Frank Ramsay, Gene Shue) ou ailiers (Cliff Hagan, Paul Arizin, George Yardley).

Les finalistes de conférence… sans pivot dominant

Le jeu s’est ensuite beaucoup ralenti, les pivots étant à la base de la construction des équipes, et de leur jeu. En 1986, parmi les dix meilleurs marqueurs (au total) de la postseason, on trouve deux pivots (Hakeem Olajuwon, Kareem Abdul-Jabbar) et quatre ailiers forts (Kevin McHale, Ralph Sampson, Terry Cummings, Charles Barkley).

Dans cette postseason, il n’y a pas de pivot parmi les dix meilleurs marqueurs (au total), et un seul ailier fort (Giannis Antetokounmpo). Ce sont les meneurs (Stephen Curry, Luka Doncic, Jalen Brunson) et les arrières/ailiers (Jayson Tatum, Jaylen Brown, Jimmy Butler, Klay Thompson, Jordan Poole, Andrew Wiggins) qui dominent.

Le pourcentage de minutes utilisées en playoffs par des joueurs mesurant entre 1m93 et 2m06 n’a ainsi jamais été aussi élevé, à 67% contre 46% au début des années 1990.

Est-ce à dire que les joueurs de plus de 2m06 vont disparaître ? Pas forcément, car ces données sont à contextualiser en fonction de la construction des équipes qui ont notamment atteint les finales de conférence (Golden State, Boston, Miami et Dallas) dont aucune n’a de pivot dominant. Si l’an prochain, on retrouve les Nuggets, les Lakers, les Sixers et les Bucks à ce stade de la compétition, Nikola Jokic, Anthony Davis, Joel Embiid et Giannis Antetokounmpo inverseront totalement cette tendance vers des playoffs de plus en plus petits.

Une perte d’influence des très grands… et des très petits ?

Car ce qui semble se passer en playoffs, ce n’est pas tant un rétrécissement qu’une « régression vers la moyenne », alors que les attaques y concentrent leurs attaques sur les joueurs les plus petits (Chris Paul…) ou les plus grands (Rudy Gobert, Deandre Ayton…) pour des raisons stratégiques différentes.

La réussite des Celtics cette saison tient d’ailleurs beaucoup au fait d’avoir placé Marcus Smart à la mène, en se passant d’un meneur scoreur de petite taille, susceptible d’être ciblé en défense.

Ainsi, comme le note finalement Sportico, parmi les huit équipes ayant disputé au moins 100 possessions sans aucun joueur de plus de 2m06 en playoffs, sept étaient plus efficaces en version « petit ».

Ça reste encore à nuancer car Bam Adebayo fait par exemple 2m06 et Miami peut donc jouer « petit » sans vraiment faire de « small ball » alors que Dallas était la seule équipe à perdre en efficacité en jouant « petit » car leurs meilleurs groupes fonctionnaient avec un intérieur shooteur (Maxi Kleber, Davis Bertans…) de plus de 2m06.

Et puis, on a bien vu, notamment en Finals, l’importance du rebond, notamment offensif, dans l’issue des matchs.

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