La femme de Brittney Griner en appelle à Joe Biden

« Je ne cesse d’entendre : ‘Il a le pouvoir’, ‘Elle est un pion politique’. » « Il », dans la bouche de Cherelle Griner, c’est Joe Biden. « Elle », c’est sa femme, Brittney, détenue en Russie depuis février alors que des cartouches de cigarettes contenant de l’huile dérivée du cannabis auraient été trouvées dans ses bagages, à l’aéroport de Moscou.

Aujourd’hui, Cherelle Griner passe à l’offensive pour obtenir la libération de la joueuse WNBA, avec qui elle n’a pu communiquer que par lettre depuis le début de sa détention. « S’ils la retiennent parce qu’ils veulent que vous (Biden) fassiez quelque chose, alors je veux que vous le fassiez », implore-t-elle le président américain.

Selon les médias russes, l’idée serait d’échanger Brittney Griner avec un prisonnier russe détenu aux Etats-Unis. Peut-être Viktor Bout, un marchand d’armes qui a inspiré le film « Lord of War ».

Cherelle Griner se dit tout de même reconnaissante d’avoir reçu un coup de fil de son secrétaire d’État, Anthony Blinken, mais c’était loin d’être suffisant pour la satisfaire. Elle attend désormais que le gouvernement démocrate agisse davantage pour obtenir la libération de sa femme.

« Il est dit qu’elle est la priorité absolue, mais je veux la voir, et j’ai l’impression que pour la voir, il faudrait que je voie BG sur le sol américain. À ce stade, je ne sais même pas qui je vais récupérer, quand elle reviendra », déplore Cherelle Griner, dont la femme encourt jusqu’à dix ans de prison pour transport de drogue.

« Il y a quelqu’un qui peut aller la chercher, ce quelqu’un, c’est notre président. Il a ce pouvoir. Pourquoi ne l’utilise-t-on pas ? De toute urgence, utilisons-le. On attend de lui qu’il utilise son pouvoir pour que ça se fasse », réclame encore Cherelle Griner, persuadée que cette « urgence » aurait été tout autre pour un joueur NBA.