Retraité des parquets NBA en 2018, Jason Terry n’a pas traîné dans ses pantoufles chez lui bien longtemps. Dès 2020, il reprenait en effet du service, officiellement, dans les rangs NCAA de son « alma mater » d’Arizona. Et cette saison, le « Jet », champion NBA avec les Mavs de Dirk Nowitzki en 2011, était tout simplement « head coach » du Grand Rapids Gold, la franchise G-League affiliée aux Nuggets où a notamment évolué Petr Cornelie.
Son équipe a terminé à 17 victoires pour 15 défaites, aux portes des playoffs à l’Est. Mais l’ancien scoreur se plaît dans cette nouvelle vie d’entraîneur qu’il se voit bien poursuivre à l’étage supérieure.
« Pour moi, le job idéal serait de retourner à la maison à Seattle pour le retour des Sonics en NBA ! »
« Je dois dire que j’ai été très bien conseillé par les entraîneurs que j’ai connus durant ma carrière, tels que Avery Johnson, Rick Carlisle, Jason Kidd, et même Lute Olson depuis disparu », explique Jason Terry dans le podcast de Chris Haynes. « J’essaye de transmettre les valeurs que j’ai reçues d’eux. Pour moi, le coaching, c’est enseigner et guider des jeunes à prendre le pouvoir dans leur propre existence. J’apprécie de le faire. J’ai fait tous les niveaux, en AAU féminin, au lycée chez les filles, en tant qu’assistant à Arizona et maintenant en G-League aux Grand Rapids. C’est ma nouvelle mission et je prends plaisir à le faire. »
Dans l’antichambre de la Ligue, Jason Terry a pu côtoyer du beau monde tout de même avec Isaiah Thomas, Davon Reed, Nik Stauskas ou encore Markus Howard qui sont passés sous ses ordres durant la saison. Mais le rythme échevelé des cadences NBA crée aussi beaucoup de remous…
« Notre effectif est perpétuellement en évolution. ça change tous les mois, toutes les semaines et même parfois tous les jours ! On avait mis en place un système pour essayer de faire briller nos trois meilleurs joueurs. Mais à la mi-saison, l’un des trois était parti [Davon Reed, signé par les Nuggets]. Et parfois, on n’en avait plus qu’un ! Il faut toujours s’adapter à toutes ces variables. »
Drafté en 1999 par les Hawks, Jason Terry a disputé 19 saisons NBA. Il ne se voit donc pas rester en G-League très longtemps. Il n’attend qu’un coup de fil. Vu son réseau après une carrière riche d’un titre NBA mais aussi d’un titre de meilleur sixième homme au sein de cinq franchises différentes, ça ne devrait pas tarder…
« Pour moi, le job idéal serait de retourner à la maison à Seattle pour le retour des Sonics en NBA ! Mais oui, dans l’immédiat, j’aimerais trouver un poste d’assistant dans la Ligue et travailler pour obtenir une promotion en tant qu’entraîneur en chef dans une franchise chanceuse. Je ne mets pas non plus de côté l’option universitaire en tant que head coach ou assistant mais mon regard est plus orienté vers la NBA. »
« Je me sens prêt dès maintenant »
Observateur attentif des playoffs NBA où il voit bien Phoenix réaliser un beau coup avec sa domination sous-estimée à l’intérieur, Jason Terry est persuadé qu’il aurait sa place dans une franchise qui prétend au titre. Pour insuffler sa rage de vaincre et son expérience de la gagne !
« Il y a beaucoup d’équipes qui ont le talent pour gagner le titre. Mais il leur manque parfois une voix, un gars qui peut arriver et commander le respect ultime de tout son vestiaire. Il y a des opportunités à prendre mais la vie est aussi faite d’échecs et d’apprentissages. Je pense à Jason Kidd dans sa transition de joueur à entraîneur. À Brooklyn, il avait un groupe de vétérans et il a dû gérer les égos. À Milwaukee, il avait une équipe jeune et il a appris à développer et construire ses joueurs. A Dallas maintenant, il a un mélange des deux et il rencontre du succès précisément parce qu’il a eu ces deux expériences préalablement. Aucune situation n’est parfaite. »
En l’occurrence, Jason Terry se souvient de l’incroyable métamorphose des Mavs à l’arrivée d’Avery Johnson aux manettes en cours de saison 2005/06 : « J’ai assisté à une superbe expérience ma première année à Dallas, quand Avery Johnson a pris le contrôle après Don Nelson. Avery a tout de suite demandé le respect du vestiaire et il a connu un succès immédiat, qui s’est ensuite traduit par notre accession en Finales [en 2006]. »
Assurant que l’aspect technico-tactique lui est inné après toutes ses années en pro, Jason Terry insiste sur le fait qu’il a le relationnel pour diriger des joueurs NBA. Et les mener au plus haut niveau avec ça.
« Je me sens prêt dès maintenant. Tout simplement parce que j’ai l’expérience et je comprends cette génération de joueurs. J’ai fait le lien avec eux à la fin de ma carrière de joueur. Je sais comment ils fonctionnent et comment les motiver et communiquer avec eux. Je pense être qualifié pour coacher dans la Ligue avec ces qualités. »
À bon entendeur…
Pour les nostalgiques du Jet…