Monty Williams et Willie Green sont du genre à s’appeler régulièrement. Même la nuit. Et pas seulement pour causer basket. « Mont, tu dois prendre plus de temps et dîner avec ta famille », lâchera par exemple le second en direction du premier.
« On se parle énormément », confirme le coach des Suns chez The Athletic, qui consacre un article à la relation entre les deux hommes. « C’est un ami. Lui et moi sommes toujours proches et souvent, on ne parle pas de basket. On parle de ses enfants et des miens. Et quand il s’agit de basket, c’est rarement sur la plan tactique. Je me suis beaucoup appuyé sur lui. »
« On est fait du même bois. Premièrement, nous sommes tous les deux des hommes de foi. C’est la première chose. Nous sommes des hommes de famille, nous aimons le basket et la compétition. Nous sommes honnêtes, directs et nous apprenons l’un de l’autre », énumère son homologue des Pelicans, qui voit en son aîné un « grand frère » qu’il admire.
Les deux hommes se côtoient dans la galaxie NBA depuis près de 20 ans. Leur premier contact remonte à 2003 quand Willie Green était un rookie de 22 ans débarquant aux Sixers et que Monty Williams, 32 ans, jouait au vétéran (il ne disputera finalement aucun match cette année-là et prendra sa retraite) auprès des plus jeunes coéquipiers d’Allen Iverson.
« Aller à la chapelle, arriver à l’heure, bosser… Il montrait aux jeunes – Kyle Korver, John Salmons, Sammy Dalembert – comment devenir professionnels », se souvient encore l’ancien arrière, qui avait eu la tristesse de voir son coéquipier être transféré, en décembre 2003, vers Orlando. « Je ne l’ai pas beaucoup vu ou parlé après ça. Mais il avait déjà eu un impact sur moi. »
Avant Phoenix, il y a eu Philadelphie et La Nouvelle-Orléans
Tandis que le vétéran démarrait sa carrière dans le coaching, en tant qu’assistant de Nate McMillan à Portland, Willie Green poursuivait sa vie de « role player » dans la ligue. En 2010, Monty Williams récupérait son premier poste de coach principal à la Nouvelle-Orléans où il retrouvait son ancien coéquipier aux 76ers, qui venait juste d’y être transféré. « C’est là que notre lien s’est étendu en dehors du terrain. »
Quelques années plus tard, l’ancien arrière a suivi la même transition joueur/coach que son « grand frère » en décrochant un poste d’assistant chez les Warriors en 2018 avant de retrouver l’année suivante… Monty Williams, tout juste nommé head coach des Suns. « Si on n’avait pas eu Willie ici les deux premières années, on en serait pas là aujourd’hui. Il a été fondamental pour nous », juge le coach de l’Arizona en parlant de son ancien assistant à Phoenix.
Les deux hommes n’ont pas arrêté de se croiser durant leurs carrières respectives mais la nuit prochaine, ils vont se retrouver l’un en face de l’autre. « Cette série, c’est comme si on savait tout sur eux et qu’eux savaient tout sur nous. On va leur mettre des coups de poing et ils vont nous en envoyer en retour. Ça va être passionnant. Mais je ne voudrais pas qu’il en soit autrement », affiche le technicien de NOLA.
Le temps d’une série, dont les Suns sont les grandissimes favoris face à une équipe sortie du « play-in », les deux hommes vont batailler sans pour autant mettre de côté leur amitié. « On essaye de gagner et il pense la même chose. On est là pour être compétitifs et faire de notre mieux pour notre équipe. On restera amis bien après qu’on aura tous les deux fini d’entraîner », termine Monty Williams.