Parce qu’une vague de Covid-19 frappe durement la NBA, et qu’on approche des 100 joueurs placés à l’isolement, la NBA envisage de modifier le réglement de son « hardship exception » que l’on pourrait traduire par l’ajout d’un joker médical. Jusqu’à présent, c’était très encadré et les franchises n’obtenaient le droit de recruter un joueur supplémentaire que si elles n’étaient pas en mesure d’aligner huit joueurs sur la feuille de match. Par ailleurs, pour des raisons économiques, d’autres franchises préféraient ne pas remplacer un joueur placé à l’isolement, quitte à rester affaiblis et à trop tirer sur les autres joueurs.
En conséquence, et pour éviter que d’autres matches soient reportés, la NBA et les propriétaires ont décidé d’assouplir le réglement puisque dès le premier cas de Covid dans son effectif, une franchise pourra signer un joueur supplémentaire pour 10 jours. Ce n’est pas obligatoire mais ce sera donc possible. En revanche, après un 2e, 3e et 4e de Covid, cela deviendra obligatoire, et les équipes seront limitées à trois remplacements. Le but, c’est qu’aucune équipe ne puisse débarquer à un match sans huit joueurs en tenue.
Sur le plan financier, tous ses jokers médicaux ne compteront pas dans la masse salariale, et aucune équipe n’aura à craindre d’entrer dans la « luxury tax » à cause de l’ajout de nouveaux joueurs.
LEXIQUE |
– Hardship exception : la NBA autorise une équipe à engager un joueur supplémentaire lorsqu’au moins quatre joueurs sont à l’infirmerie pour une durée d’au moins deux semaines.
– Luxury tax : en NBA, le salary cap n’est pas strict, et la NBA autorise les franchises les plus riches à dépasser le seuil fixé avec une marge de tolérance d’environ 20%. En l’occurrence, l’an prochain, les franchises auraient normalement pu dépenser jusqu’à 139 millions de dollars. Ensuite, pour chaque dollar dépensé au-dessus de ce plafond, les franchises doivent verser la « luxury tax » à la NBA. Une sorte d’impôt qui peut coûter très cher, et les candidats au titre paient généralement chaque année plusieurs dizaines de millions de dollars. Une somme reversée ensuite aux franchises, bonnes élèves, qui n’ont pas payé la « luxury tax ».