Révélation de la saison 2019-2020 du côté de Miami en compagnie de Tyler Herro, Duncan Robinson a récolté les fruits de son labeur cet été en signant une prolongation de cinq ans pour 90 millions de dollars cet été.
Avant d’en arriver là, l’arrière shooteur, passé par la troisième division universitaire, a mis les bouchées doubles en séances de travail et en développement personnel. « Je n’ai jamais côtoyé un joueur qui travaillait aussi dur, fastidieux, sur ce qu’il devait faire pour améliorer son jeu. Pas seulement son tir, mais son jeu en général », avait ainsi glissé Pat Riley au moment de sa prolongation.
Mais malgré son éthique de travail et une aptitude impressionnante à enchaîner les paniers à 3-points comme des perles, Duncan Robinson a souffert du « syndrome de l’imposteur », s’estimant parfois illégitime en NBA.
Il lui est ainsi arrivé de faire la passe alors qu’il avait une opportunité de tirer de loin, ce qui avait le don de rendre fou Erik Spoelstra. Ce dernier a parfois eu du mal à contenir ses nerfs, comme l’a rappelé Duncan Robinson, à travers cette anecdote tirée de la série de playoffs entre Miami et Boston dans la « bulle » lors des playoffs 2020.
« Jaylen Brown défendait sur moi et j’avais déjà mis deux paniers à 3-points dans le premier quart-temps, et je reviens et je laisser passer un tir, alors que Jaylen était juste devant moi, mais je suppose que j’étais censé le prendre. Mais je passe le ballon, on part au drive et on manque », s’est-il remémoré. « Je cours sur la ligne de touche à côté du banc et Spo me lance que je me cache, que je ne veux pas tirer et que j’ai peur. Et c’est une chose que nous avons développé sans relâche ».
Coaché à la dure pour donner le meilleur
Alors qu’il aurait pu perdre ses moyens par le passé, le sniper du Heat a appris à se nourrir de la défiance du staff floridien envers ses capacités, même si la soufflante qu’il a reçue ce jour là avait même surpris les Celtics.
« J’ai envie qu’on me crie dessus parce que ça me fait passer à un autre niveau », a-t-il ajouté. « Mais je me souviens de Jaylen Brown qui me regardait en disant : « Yo, pourquoi il te crie dessus comme ça ? ». Et j’ai simplement été honnête, en disant que c’est ce dont j’avais besoin ».
La méthode Spoelstra a visiblement payé sur cette série, puisque Duncan Robinson a été le plus productif derrière l’arc en carrière sur une série de six matchs, avec 20 paniers à 3-points inscrits en six matchs, à 38% de réussite, dont un précieux 5/7 dans le Game 6 qui a propulsé Miami en finale NBA.
https://www.youtube.com/watch?v=ESSu0GJw9YQ
Duncan Robinson | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2018-19 | MIA | 15 | 11 | 39.1 | 28.6 | 66.7 | 0.1 | 1.1 | 1.3 | 0.3 | 0.7 | 0.3 | 0.3 | 0.0 | 3.3 |
2019-20 | MIA | 73 | 30 | 47.0 | 44.6 | 93.1 | 0.1 | 3.0 | 3.2 | 1.4 | 2.6 | 0.5 | 1.0 | 0.3 | 13.5 |
2020-21 | MIA | 72 | 31 | 43.9 | 40.8 | 82.7 | 0.1 | 3.4 | 3.5 | 1.8 | 2.5 | 0.6 | 1.1 | 0.3 | 13.1 |
2021-22 | MIA | 79 | 26 | 39.9 | 37.2 | 83.6 | 0.3 | 2.3 | 2.6 | 1.6 | 2.5 | 0.5 | 0.8 | 0.2 | 10.9 |
2022-23 | MIA | 42 | 17 | 37.1 | 32.8 | 90.6 | 0.2 | 1.5 | 1.6 | 1.1 | 1.8 | 0.3 | 0.7 | 0.0 | 6.4 |
2023-24 | MIA | 68 | 28 | 45.0 | 39.5 | 88.9 | 0.2 | 2.3 | 2.5 | 2.8 | 2.4 | 0.7 | 1.4 | 0.2 | 12.9 |
2024-25 | MIA | 74 | 24 | 43.7 | 39.3 | 88.7 | 0.2 | 2.0 | 2.3 | 2.4 | 1.8 | 0.5 | 1.2 | 0.1 | 11.0 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.