Bam Adebayo et Damian Lillard, les deux revanchards de Team USA

Être coupé avant une grande compétition internationale n’est pas toujours simple à encaisser pour des joueurs qui sont bien souvent des pièces maîtresses de leurs équipes respectives.

« Chaque joueur a sa propre façon de gérer quelque chose qui n’arrive pas très souvent aux joueurs de ce niveau », rappelle Jerry Colangelo, le patron de la sélection. « Donc il faut de la maturité, il faut la volonté de ne pas regarder en arrière, regarder plutôt devant et tirer profit de la prochaine opportunité ».

Un goût amer pour Damian Lillard

Damian Lillard et Bam Adebayo sont passés par cette expérience difficile. Coupé en 2014 avant la Coupe du Monde en Espagne, Damian Lillard a mis du temps à digérer cet « affront ».

C’est Derrick Rose qui avait à l’époque été préféré au meneur des Blazers. Ce dernier a longtemps ruminé dans son coin, snobant les Jeux de 2016 et la Coupe du Monde 2019 avant de finalement endosser le maillot de son équipe nationale, en se retrouvant au cœur du projet de Team USA pour ces JO de Tokyo.

« Je n’ai pas le sentiment que je devais absolument faire partie de l’équipe, mais avec le temps investi durant l’été, j’ai juste eu la sensation qu’on ne m’avait pas offert une vraie opportunité d’intégrer l’équipe ou de faire une impression différente. C’est la raison pour laquelle j’ai eu un petit goût amer dans la bouche et que j’ai décidé pendant quelques années que ce n’était tout simplement pas quelque chose que je voulais faire », explique-t-il.

Une source de motivation pour Bam Adebayo

En 2019, Bam Adebayo a connu la même mésaventure, se retrouvant parmi les derniers joueurs coupés avant le départ pour la Coupe du Monde en Chine.

Le pivot du Heat s’est pour sa part nourri de cet affront comme source de motivation, balayant les derniers doutes qui pouvaient exister sur son potentiel lors d’une saison 2019/20 qui a vu Miami atteindre les Finals NBA.

« Comme je l’ai toujours dit, j’ai le sentiment que j’aurais dû faire partie de l’équipe dès le départ. Mais avec Pop, nous avons mis les choses au point et j’ai juste travaillé sur mon jeu. Il a dit que je n’étais pas prêt, donc j’avais ce truc à prouver, montrer que j’aurais pu être dans l’équipe. C’était mon objectif, et je l’ai fait ».

Comme pour leur histoire avec Team USA, les deux joueurs vont s’atteler à ne pas trop s’attarder sur le passé sur ces Jeux olympiques. L’idée est de vite faire oublier cette défaite inaugurale face à la France en dominant l’Iran demain. « Le prochain match est le plus important », a résumé Damian Lillard.