Toujours aussi précieux en défense, le vétéran PJ Tucker était le plus heureux des hommes à la fin de la rencontre qui a scellé la qualification des Bucks en finale NBA. Tout sourire et excité pour la suite des évènements, l’ancien intérieur des Rockets revient sur la rencontre et se projette sur les Finals face aux Suns.
PJ Tucker, les Bucks l’on fait ! Vous voici en Finals NBA…
Je ne sais pas vraiment quoi dire après ce succès… On est tous super heureux, très contents d’avoir pu terminer la série ce soir en se défaisant d’une très coriace équipe d’Atlanta. Ils ne nous ont pas rendu la vie facile, et on a dû se battre comme des fous pour se qualifier. Maintenant, on va savourer quelques heures, puis on va se remettre au travail. Je suis un vétéran, je me rapproche plus de la fin que du début de ma carrière, et je profite de chaque instant à fond. Je suis sur un petit nuage, je suis tout sourire et j’ai été très ému lorsque j’ai parlé par FaceTime à certains membres de ma famille il y a quelques instants et je suis heureux qu’ils soient tous heureux pour moi. Je n’ai pas toujours eu un parcours facile mais je me suis toujours battu. Maintenant, on est en finale NBA ! Je me rapproche de mon rêve.
« On joue sans notre meilleur joueur, et on reste serein, c’est quand même un signe fort »
Le Game 6 aura été assez particulier, avec un coup de chaud des locaux dans le dernier quart-temps alors que vous maîtrisiez la rencontre…
On n’a pas paniqué, on était gonflé à bloc à l’idée de terminer la série ce soir. Il y a eu quelques minutes durant lesquelles les Hawks ont repris confiance, mais on n’a pas douté, on est assez sûr de notre force même lorsque les adversaires reviennent un peu au score ou ont des bonnes minutes. Est-ce qu’on a donné l’impression de s’énerver ? Non, jamais. L’une de nos forces, c’est de garder notre calme et avoir confiance en ce que l’on peut faire. On joue sans notre meilleur joueur, et on reste serein, c’est quand même un signe fort. On est solides dans nos corps, solides dans nos têtes quelle que soient les circonstances. On l’a montré à plusieurs reprises durant les playoffs.
Qu’avez-vous pensé de votre match ?
J’ai fait mon travail défensif, j’ai mis de l’énergie, du coeur à l’ouvrage. Après je n’étais pas dans un grand soir en attaque (rires) mais ce n’est pas grave, vraiment. Si on m’avait dit hier soir que l’on gagnerait et que je ne mettrais aucun point et ne prendrait seulement quelques rebonds, j’aurai signé des deux mains (rires). Je me sens très bien physiquement malgré l’intensité des playoffs. Je savais que l’on comptait sur moi pour ralentir les ailiers et les intérieurs adverses, et je pense que j’ai encore rempli ma mission. Je n’ai plus mes jambes de 20 ans, mais j’ai encore toute ma tête et ma science défensive.
Un mot sur Jrue Holiday, aussi monstrueux (27 points, 9 rebonds, 9 passes, 4 interceptions) ?
Jrue, c’est une machine. Il sait tout faire, et il a une qualité énorme que peu de joueurs ont en NBA : il joue à un niveau ultra élevé que ce soit un match de saison régulière ou de playoffs. Il n’a pas peur d’avoir le ballon dans les mains lors des moments chauds, et il sait vraiment ce qu’il doit faire. Je crois que je ne l’ai jamais vu passer au travers d’un match, c’est juste dingue. Il a impact sur le jeu tout le temps, il est ultra complet. Vous avez vu les actions qu’il a réalisé lorsque les Hawks sont revenus à moins de dix points dans le dernier quart-temps ? Pour faire ça, il faut avoir du « courage » (rires) pour ne pas dire autre chose, si vous voyez ce que je veux dire.
« Giannis était heureux comme un gosse après le match »
Khris Middleton n’a pas été en reste également…
Ah Khris, il a encore fait du Khris (rires). C’est un sacré joueur également, un gars qui est fort en attaque, et qui est très fort en défense. Je me rends de plus en plus compte de cela au fur et à mesure des mois que je passe à jouer avec lui. Il a un sens du déplacement en défense qui est rare, qui est très subtil, il sent beaucoup les choses. Les mouvements, les lignes de passe, les systèmes adverses, c’est une énorme qualité. Lui et Jrue font partie des joueurs les plus sous-estimés de la ligue et on est bien contents de les avoir avec nous. Ils vont encore faire de grands matches en finale, ils attendent que ça.
On attend toujours le retour Giannis, qui était quasiment dans la peau d’un entraineur-adjoint depuis deux matches !
Je ne sais pas s’il sera coach après sa carrière, mais on l’a beaucoup entendu depuis le bord du terrain. Il était heureux comme un gosse après le match. Il se soigne et on verra ce qu’il se passera. Il a bossé dur pour en être là, et l’équipe lui doit beaucoup. Je ne vais rien dire de plus, et on verra bien s’il sera à nos côtés sur le parquet dès mardi.
En face, le dernier adversaire de la saison sera Phoenix. Qu’attendre de ces Finals inédites ?
On va tout faire pour ramener le titre à Milwaukee ! Ce sera des Finals différentes par rapport aux saisons passées, car peu de gens s’attendaient à ce que nos deux équipes aillent aussi loin dans la saison. Phoenix joue très bien au basket, ils ont montré depuis la bulle d’Orlando la saison passée qu’ils pouvaient gagner des matches, et beaucoup. L’arrivée de Chris Paul leur a fait beaucoup de bien, et Devin Booker joue le meilleur basket de sa carrière. Ils ont un sacré collectif, et leur défense est solide, donc il faudra s’employer à fond pour les battre. Les matches seront des batailles très intenses, et il faudra donc jouer notre meilleur basket possible.
Propos recueillis à Atlanta