Chicago, la bête noire de Detroit

Rien ne vaut une victoire chez l’une de ses victimes préférées pour retrouver des couleurs. Alors que les Pistons restaient sur 5 victoires d’afillée, les Bulls réalisent l’un des exploits de la soirée en s’imposant 98-91 au Palace d’Auburn Hills.
Depuis que Ben Wallace (10 pts, 13 rbds) est à Chicago, son bilan est de 5-1 face à ses anciens coéquipiers en saison régulière. Un bilan à relativiser puisque les Pistons avaient éliminé les Bulls en playoffs…
« Nous étions plus motivés que d’habitude. Nous étions aussi plus agressifs. Nous devrions jouer comme ça plus souvent » estime Ben Wallace, qui devrait se regarder dans un miroir avant de lâcher de telles phrases.
Quoi qu’il en soit, Chicago est encore capable de bien jouer, et Chauncey Billups (27 pts) livre une analyse plutôt pertinente.
« Chicago, c’est comme Utah. Si vous ne répondez pas à leur défi physique, vous avez peu de chance de gagner. Ce soir, on l’a bien vu« .
Curieusement, les stats démontrent que les Bulls n’ont pas dominé tant que ça dans la raquette : 45 rbds contre 43.
« Franchement, je pensais qu’il y avait 20 rebonds d’écart, s’étonne Flip Saunders. Ce fut un match équilibré mais pour moi, on a été dominés ».
En fait, la stat du match est le rebond offensif. Les 17 rebonds pris au nez et à la barbe de la bande à McDyess pèsent dans la balance. C’est 17 chances supplémentaires de marquer un panier.
A eux deux, les vieux grognards que son Wallace et Joe Smith en captent 15 ! Ils n’en profitent pas personnellement mais Nocioni (22 pts), Deng (18 pts) et notre cher Joakim Noah (11 pts) ont su en tirer partie.
« Je suis très content, déclare Scott Skiles. Lorsqu’on prend autant de rebonds offensifs, c’est qu’il y a de l’envie. Et pour moi, c’est le signe le plus important. Cela signifie que l’équipe voulait se battre et gagner«