Coup sur coup, la NBA a perdu le finaliste 2020 et le champion NBA en titre. Dès le premier tour, les Lakers et le Heat ont pris la porte, et c’est finalement logique sur le plan sportif puisqu’ils avaient terminé 7e et 6e de leurs conférences respectives, et ils n’avaient pas l’avantage du terrain. Après une saison en dents de scie, les deux franchises avaient déjà eu toutes les peines à se qualifier en playoffs, et il n’y a donc pas eu de miracle.
À Miami comme à Los Angeles, on a pointé du doigt le rythme infernal imposé par la pandémie et la NBA. LeBron James, Jimmy Butler et leurs coéquipiers ont eu deux mois de repos entre la finale 2020 et le début de la saison 2021. À Miami, on n’a jamais récupéré de la fatigue (physique et mentale) de la saison précédente, tandis que les Lakers ont craqué mi-février avec d’abord la blessure d’Anthony Davis, puis celle de LeBron James.
Cinq des huit demi-finalistes de l’an passé déjà éliminés
C’est d’ailleurs la première fois que LeBron s’incline au premier tour des playoffs, et il n’est pas le seul à avoir souffert de ce rythme infernal. « J’ai toujours en tête ce moment où l’on est entré dans la bulle jusqu’à maintenant, et c’était épuisant : mentalement, physiquement, spirituellement, émotionnellement épuisant ».
Le Heat et les Lakers ne sont pas non plus les seuls à souffrir de ce passage prolongé dans la « bulle ». Sur les quatre finalistes de conférence, seul Denver est encore en lice. Comme le Heat et les Lakers, les Celtics ont vécu une saison galère, et plusieurs joueurs ont fini sur les rotules ou à l’infirmerie. D’ailleurs, si les Nuggets sont passés, il ne faut pas oublier qu’ils ont perdu deux titulaires, Jamal Murray et Will Barton.
Si l’on regarde le tableau des playoffs 2020, on constate finalement que sur les huit demi-finalistes de la saison passée, il n’y a plus que trois franchises encore dans le tableau : les Nuggets donc et les Bucks déjà qualifiés, et les Clippers en ballotage défavorable face aux Mavericks. Trois ont disparu au premier tour (Lakers, Heat et Celtics), et deux n’étaient même pas en playoffs (Raptors et Rockets).
Pas de LeBron James, ni de Stephen Curry en finale…
Globalement, on constate un renouvellement impressionnant des forces en présence, symbolisé par les Knicks et les Hawks à l’Est, ou les Suns, surprenants deuxièmes de la conférence Ouest.
Les coéquipiers de Devin Booker n’avaient pas atteint les playoffs depuis onze ans, et les voilà qui sortent le champion en titre en six manches. Mais cette tendance est bien plus globale puisque si on s’intéresse aux franchises championnes NBA depuis 30 ans, seule une équipe est encore en course : Dallas, champion en 2011. Toutes les autres sont déjà en vacances, qu’il s’agisse du Heat et des Lakers donc, mais aussi des Celtics, des Warriors, des Spurs, des Bulls, des Pistons, des Cavaliers, des Raptors et des Rockets.
Dernier fait marquant : pour la première fois en dix ans, il n’y aura ni LeBron James, ni Stephen Curry dans une finale NBA. C’est peut-être ça le vrai tournant dans l’histoire de la NBA.