Sweep Dreams

Dans quelques années, lorsqu’on demandera la définition de « trompe-l-oeil », on aura une pensée pour la campagne 2007 des Spurs.
Dans ce Game 4, ils s’imposent par la plus petite des marges (83-82) et pourtant c’est un écart en trompe-l-oeil…
Après ce beau coup de balai (4-0) face à des Cavs bien trop tendres, Tim Duncan assure qu’il s’agit du titre le plus dur à gagner. Que jamais les Spurs n’avaient affronté des adversaires aussi forts (Denver, Phoenix, Utah et Cleveland).
Pourtant, c’est difficile à admettre puisque San Antonio termine la saison avec un bilan de 16 victoires en 20 matchs, les hommes de Gregg Popovich affichent un bilan de 80%!
Souvenez-vous aussi des deux premiers matchs où l’écart final (+9 et +11) ne reflétait absolument pas la large domination des quadruples champions NBA.
Sur ce Game 4, reconnaissons qu’il ya eu du suspense à défaut de grandes envolées de basket. Surtout au début du money time lorsque Cleveland se réveille et réalise un 11-0.
Sur un panier de Daniel Gibson, les voilà qui mènent 63-60. Il reste 8 minutes à jouer. Les Cavs vont-ils enfin se lâcher et gagner un match dans cette série?
Hélas non… Car Manu Ginobili se fait pardonner de son horrible prestation du Game 3. Il inscrit panier plus faute. Il rate le lancer mais Duncan le convertit d’une claquette.
Derrière, Ginobili plante un 3 pts. Puis, Duncan et Oberto gobent tous les rebonds sous les paniers. Cet Oberto, si discret mais si précieux, se permet le luxe d’inscrire 5 points d’affilée. En bon roublard. En bon argentin qu’il est.
Le score à ce moment-là? 74-66. Il reste deux minutes à jouer.
LeBron James (10/30 aux tirs!), sans doute fatigué par une nuit agitée -naissance de son deuxième enfant-, veut quitter la scnène sur une bonne note. Il réussit enfin un 3 pts (74-69). Mais derrière, Ginobili lui répond (76-69).
La suite? Un festival de lancers-francs comme on en voit à chaque fois.
Là encore, El Manu (27 pts au final) est impeccable.
83-82 au final. Un score en trompe-l-oeil…