Daniel Gibson, la révélation

On aurait pu vous parler du formidable dernier quart-temps de LeBron James dans le Game 4, mais le héros de cette 2eme victoire des Cavs (91-87) est Daniel Gibson.
Gamin, il imitait Chauncey Billups. Chez lui, il regardait cassette sur cassette, puis il s’en allait sur le playground pour copier les gestes de son idole.
Aujourd’hui, Gibson a toujours une gueule de môme, il a toujours Billups comme idole mais il joue désormais face à lui!
Appelé à suppléer un Larry Hughes fortement diminué (déchirure à la voûte plantaire), Gibson n’a pas déçu. Il a même été le joueur qui a fait la différence, avec ses 21 pts et son 12/12 aux LF! « J’ai juste essayé d’élever mon niveau de jeu et de faire ce que Chauncey fait habituellement » confie Gibson.
Shoots extérieurs, pénétrations et un culot monstre lui ont permis de changer radicalement le visage de la rencontre. Avec Gibson sur le parquet, Cleveland est plus dangereux car l’ancien joueur de Texas écarte la défense des Pistons. Comme il est adroit de loin, Gibson oblige Detroit à ne plus faire l’impasse sur le poste 1.
Et quand Billups ou Hamilton le colle, il pénètre et va chercher la faute. Un vrai casse-tête pour Detroit qui était habitué à défendre sur le vieillissant Snow ou sur l’irrégulier Hughes.
« Nous ne sommes pas parvenus à l’arrêter. Il a été incroyable » reconnaît Flip Saunders.
Avec un Gibson qu’il faut surveiller de très près, James retrouve un peu de liberté et ca dérègle le plan défensif de Detroit.
A propos de défense, Gibson n’est pas en reste dans ce domaine. Il est collé aux basques de son idole. Il vient en aide sur Hamilton. C’est un chien fou. Il rappelle Tony Parker face à Gary Payton lors de ses premiers playoffs.
En tout cas, on ne ratera pour rien au monde le Game 5 car le duo Gibson-James vaut le détour!