Utah neuf ans après

C’est fort, même très fort, ce que réalise Jerry Sloan à la tête du Jazz. En s’imposant 100-87 dans le Game 5, Utah décroche son billet pour la finale de la conférence Ouest. Une perf’ que la franchise n’avait pas réalisé depuis 9 ans.
A l’époque, le Jazz avait ensuite atteint les Finals, battu, on se souvient, sur cette merveille de tir de Michael Jordan…
Mais tout ça, c’est le passé, et aujourd’hui, Utah a un tout autre visage. En 9 ans, Sloan et ses dirigeants ont recomposé un roster où le collectif prime sur les talents individuels. L’ère Stockton-Malone est révolue.
Désormais, Utah s’appuie sur un quatuor majeur, avec une frontline qui fait trembler toute la NBA: Kirilenko-Boozer-Okur. Depuis que le Russe est revenu à son meilleur niveau (16 pts, 9 rbds, 3 cts/m face aux Warriors), Utah est redevenu une équipe qui fait peur.
Souvenez-vous du début de saison régulière. Le Jazz survolait la ligue. Au regard de la série face aux Warriors, on peut penser que Jerry Sloan et les siens ont retrouvé leur meilleur niveau.
Aux côtés de AK, Boozer, Williams et Okur peuvent rivaliser avec n’importe qui dans la ligue. Ils sont All-Star ou en passe de l’être. Ils se comprennent les yeux fermés. Ils sont polyvalents. Ils sont durs au mal. Exactement ce qu’apprécie Sloan.
Ajoutez à cela des joueurs d’expérience comme Fisher et Harpring ou une jeune pousse prometteuse comme Millsap et vous obtenez un cocktail détonnant.
On l’a bien vu face aux Warriors, la discipline et l’intelligence du Jazz lui permet de s’adapter à tous types de jeu.
Face aux Rockets, c’était du slowball et ils s’en sont sortis. Face à Golden State, le hourra basket a tourné à leur avantage.
Bref, quel que soit son adversaire en finale de conférence, Utah apparaît aujourd’hui comme l’équipe la plus homogène et la plus difficile à bouger. C’est tout à l’honneur de Monsieur Sloan.