Après la défaite face au Heat, Kobe Bryant était de suite retourné s’entrainer, une séance spéciale qui a beaucoup fait parler en NBA. La plupart des joueurs comprennent pourtant cette attitude, et Ray Allen en particulier.
L’arrière des Celtics admet d’ailleurs que l’idée lui a traversé l’esprit plus d’une fois. Et que cette mentalité est en train de disparaitre en NBA, au moins chez les role players.
« Il y a eu plein de nuits où j’ai ressenti la même chose, » explique-t-il. « Aucun endroit, hormis le terrain, ne me permet d’évacuer cette mauvaise impression de ma tête, de mon corps. »
Même s’il ne l’a jamais fait à l’extérieur, Ray Allen admet être retourné plus d’une fois au centre d’entrainement après un mauvais match à domicile.
« C’est certainement le meilleur moment, quand vous êtes juste après le match. Votre corps peut recréer ces moments. Le lendemain est plus difficile, parce que votre adrénaline est retombée. C’est très impulsif, cet agacement, juste après un match, par rapport à quelque chose que vous avez fait. Retourner à l’hôtel, rester dans la ville, ça ne va pas vous aider. »
Ray Allen et Kobe Bryant possèdent la même mentalité, ce qui explique leurs titres, leurs multiples sélections au All-Star Game et le fait qu’ils soient toujours dans la ligue, 15 ans après leur draft. Et, pour Allen, cet état d’esprit se perd.
« Je ne connais pas beaucoup de gars en NBA qui travaillent vraiment leur jeu, leur tir, qui ont un mauvais match et qui reviennent travailler dans l’instant. Ma génération, je pense, a vu les derniers gros travailleurs qui n’étaient pas des superstars. »
Car, pour Ray Allen, les role players sont devenus un peu fainéants.
« Les joueurs qui viennent du banc… Ces gars travaillaient sur leur jeu quand je suis arrivé dans la ligue. Vous ne voyez plus ça désormais. »
Doc Rivers acquiesce.
« Les gars moyens sont à South Beach. Kobe est sur le terrain. C’est incroyable. »