Le grand vide pour Miami

Il y a un an, on parlait de dynastie en évoquant le Heat. Beaucoup pensaient qu’avec le duo Wade-O’Neal, Miami était parti pour dominer la NBA pendant plusieurs années.
Aujourd’hui, on sait que ce titre sera lendemain. Dimanche après-midi, Chicago s’est imposé 92-79 dans le Game 4. Un succès synonyme de “sweep” et de titre perdu pour un Heat qui à coup sûr ne sera plus le même dans les semaines qui viennent.
Impeccable dans cette quatrième manche, Alonzo Mourning (14 pts, 6/6 aux tirs en 15 min) a-t-il disputé son dernier match? Idem pour Gary Payton?
Pat Riley va-t-il rempiler? N’est-il pas l’air de faire le grand ménage et de se séparer de Williams, Walker ou encore Posey?
Et Riley décidait de transférer le Shaq pour recomposer un groupe autour de Wade?
On aura rapidement des éléments de réponse dans les prochains jours.
En attendant, Chicago est un très beau vainqueur, emmené par deux perles (Deng et Gordon), autour desquels gravitent des joueurs de métier.
Tel Ben Wallace qui réalise un double et dont le bras ne tremble pas en fin de match. “Ce soir, je fais 7/8 aux lancers. Je peux vous assurer que si je les retente demain, je ne suis pas sûr d’avoir le même pourcentage“.
En sur-régime pendant une mi-temps, Miami craque petit à petit après la pause. Wade est trop maladroit (8/22 aux tirs, 7 bps), tandis que le Shaq se déchire aux lancers (0/7).
Impossible de gagner dans ces conditions, surtout qu’hormis Mourning, c’est le néant total.
“Les Bulls sont de beaux vainqueurs et je pense qu’ils peuvent aller très loin. Ils méritent largement leur succès” confie Riley.
A ses côtés, O’Neal parle à demi-mots de passation de pouvoir. “On a commencé la saison face à eux, et ils nous avaient battus. C’est encore eux qui nous éliminent de la course au titre. Je pense qu’ils avaient la clé pour nous battre“.
Surnommés méchamment les Baby Bulls ces dernières années, les joueurs de Scott Skiles ont grandi. Ils remportent leur première série de playoffs en 9 ans.
Maintenant, une autre figure se dresse devant eux: Detroit. Ben Wallace en salive d’avance!
“Je suis impressionné par la maturité de l’équipe. Je suis heureux de les voir grandit un peu plus chaque jour” conclut “Big Ben”.