Le pivot français de 2m18 aux 293 matchs NBA s’était fait discret depuis un peu plus d’un an suite à sa dernière aventure ratée au sein de l’Asvel. Au micro de BicpomTV, un média basé dans le sud de la France, spécialisé dans la diffusion de rencontres sportives en direct et qui propose aussi des rendez-vous hebdomadaires autour de l’actualité sportive locale, Alexis Ajinça a donné de ses nouvelles.
Il a notamment confié qu’il n’avait pas fermé la porte à un éventuel retour en NBA, afin de pouvoir rester proche de ses enfants et de sa famille qui vit à Charlotte, mais qu’il privilégierait avant tout le projet sportif, lui qui a par ailleurs reçu des offres provenant de trois clubs français cette saison.
« Depuis mon passage à l’Asvel, je continue à m’entraîner, je suis en forme, » assure-t-il depuis Charlotte. « J’attendais la bonne opportunité. J’en ai eu plein au niveau européen, c’est juste que ça ne s’est pas fait au niveau sportif. Je voulais être dans une situation où j’aurais été plus à l’aise sportivement. Que ce soit le coach qui veuille absolument que je vienne jouer, pas le GM, pas le président, et que ça se passe beaucoup mieux que dans le club d’avant. Je prends mon temps (…) Je dirais plutôt la NBA car ma famille est ici et c’est difficile d’être loin de sa famille, loin des enfants, de ne pas les voir grandir, c’est compliqué car ils ne pourraient pas me suivre ».
Son meilleur souvenir ? Avoir dominé les Lakers de Kobe Bryant
Champion d’Europe avec l’Equipe de France en 2013, Alexis Ajinça a également été invité à évoquer les meilleures souvenirs de sa carrière. En NBA, celui qui lui vient en premier à l’esprit est sans aucun doute sa prestation quasi-parfaite face aux Lakers de Kobe Bryant pour le dernier match du « Black Mamba » sur le parquet des Pelicans, il y a quatre ans, presque jour pour jour.
Ce soir-là, Kobe Bryant avait démarré très fort en plantant 14 points dès le premier quart-temps. Mais Alexis Ajinça lui avait finalement volé la vedette, cumulant 28 points (à 12/17 au tir), 15 rebonds, 2 passes décisives, 2 contres et une interception en 37 minutes pour un succès 110-102 de New Orleans.
« Je vois que tout le monde dans les gradins a des maillots des Lakers, et je me dis : « Mince, on est chez nous là, c’est notre salle ». On voyait que toutes les tribunes étaient « Purple and Gold » comme on dit, et ça m’a foutu les boules. Je me suis dit : « On va leur montrer qu’ici, c’est chez nous ». J’ai décidé de faire tout mon possible, avec mon jeu, afin de montrer à tout le monde ce dont j’étais capable », s’est rappelé le natif de Saint-Étienne.
L’occasion aussi pour lui de rendre hommage à l’idole de toute une génération, disparu tragiquement le 26 janvier.
« On a tous grandi en regardant Kobe. Toute notre génération et même ceux qui sont un peu plus jeunes. C’était le Michael Jordan de notre génération, comme maintenant c’est LeBron James, ces sept ou huit dernières années. Ça a été difficile, même pour moi. Le dernier match où j’ai joué contre lui, il m’a parlé après le match, il m’a dit de continuer, des choses comme ça. Ce sont des choses qui restent. Les grands joueurs comme lui qui te parlent et qui te disent des choses encourageantes, tu les gardes toute ta vie. J’ai comme l’impression que c’était quelqu’un de notre famille. On l’a vu grandir. Il est arrivé super jeune en NBA, il n’a pas beaucoup joué lors de sa saison rookie et après, boom, il a joué et il est devenu Kobe ».
Le souvenir de son premier match NBA, le mythique France-Espagne remporté en 2013 ou encore ses différents projets d’après-carrière, autant de sujets à retrouver dans cet entretien réalisé par Loïc Doucende.