Défaits par le Heat lors du deuxième match de la saison, les Bucks ont de nouveau perdu hier soir contre Miami, responsable donc de deux de leurs neuf revers. Et si le premier duel avait été disputé jusqu’en prolongation, celui-ci le fut moins, les Floridiens ayant pris les rênes dans le premier quart-temps pour ne plus les lâcher.
Comment expliquer ce problème Miami pour Milwaukee ? Avec la fatigue d’un back-to-back, la franchise ayant été s’imposer à Charlotte dimanche soir. Mais cette fatigue, les joueurs d’Erik Spoelstra l’ont parfaitement exploitée. « Ils jouent dur, ça l’a été pour moi, pour tout le monde. Il faut répondre pendant 48 minutes » soulignait ainsi Giannis Antetokounmpo après la rencontre. « C’est dur de jouer en back-to-back. Il faut bouger, défendre, sprinter en défense, donner beaucoup d’énergie pour suivre leurs grands qui s’écartent pour chercher des tirs. »
« J’ai le sentiment de pouvoir jouer contre n’importe qui »
Les questions sur ses tirs à lui, il les a soigneusement évitées : le MVP a terminé avec 13 points, son plus faible total de la saison, avec un 6/18 aux tirs. Mais un facteur autre que la fatigue ou la malchance peut expliquer cette maladresse : Bam Adebayo. Contre lui, le Grec a rentré une seule tentative sur dix…
« On est toujours les outsiders. J’ai le sentiment de pouvoir jouer contre n’importe qui » explique l’intérieur du Heat. « Mes coéquipiers pensent la même chose, le coaching staff et la ville aussi. On peut jouer avec n’importe qui, c’est un K.O., on doit continuer comme ça. » Une mentalité qui, combinée à ce physique large et mobile, aura bien bloqué celui avec qui il partage le même agent, et qui l’avait choisi dans son équipe au All-Star Game. Tout en compilant 14 points, 13 rebonds, 5 passes et 3 contres.
« Quand tu fais ce métier, tu veux que l’entraîneur mette toujours un peu plus dans ton assiette. C’est le défi. Aller sur le parquet, défendre sur le meilleur joueur, assurer des deux côtés du terrain. Ça marche plutôt bien pour moi, je dois continuer. »
« Si on les voit en playoffs dans un mois et demi, on devra être prêt »
« Il est ingérable quand il est lancé à pleine vitesse » note ainsi Bam Adebayo. « Je trouve qu’on a fait du bon boulot pour le contenir en transition. C’est là qu’il trouve son rythme, et je remercie mes coéquipiers de ne pas m’avoir laissé en un-contre-un. » Le Heat a réussi là où beaucoup échouent, en freinant le « Greek Freak ». Ce dernier ne l’avouera pas, mais il réfléchit déjà à des solutions.
« Tu gagnes des matchs, tu en perds, on ne va pas finir à 82-0. Miami est une super équipe, ils ont joué dur, on va de nouveau les rencontrer à un moment ou à un autre et il faudra mieux jouer. » En playoffs peut-être ? « Si on les voit en playoffs dans un mois et demi, on devra être prêt » conclut ainsi le MVP en titre.