Le Jazz connaît la musique

Des formations de jazz, il en existe beaucoup. Des trios, des quatuors ou encore des sextets. Mais à Utah, le Jazz est une formation qui ressemble à un véritable orchestre.
A la baguette, Jerry Sloan. Un vétéran des bancs, capable de transformer le plomb en or. Sous ses ordres, une flopée de bons musiciens, jeunes et moins jeunes. Un groupe incroyablement hétérogène avec un Russe, un Croate, un Turc, un Espagnol mais aussi un ex-champion NBA et plusieurs All-Stars!
La force de cette formation? Il n’y a pas de soliste. Ou plutôt, les solistes ne sont rien sans leurs partenaires. Dans ce Jazz-là, le banc a autant d’influence que le quintet de départ.
Et ça marche! Premier au hit-parade de la Northwest division, le Jazz (37v-18d) évolue chaque semaine avec la même partition alors que sa formation n’est jamais la même.
Samedi soir, face à Boston, Okur et Kirilenko, deux joueurs du quintet de départ, n’étaient pas là. Aucun souci! Sloan les remplace par C.J. Miles et Derek Fisher dans le cinq de départ et ça tourne comme une horloge.
Au fond de l’orchestre, aucune jalousie. Les Harpring, Giricek et autres Millsap continuent de jouer à merveille. Face aux Celtics, le banc apporte 50 des 105 points de l’équipe. Cà permet aux deux revenants, Deron Williams et Carlos Boozer, de réintégrer l’orchestre en douceur.
« Je ne cesse d’être impressionné par ce groupe. Ils sont jeunes mais ils font preuve d’une grande maturité. Notre banc est toujours aussi efficace. Que nous soyons au complet ou pas, notre jeu reste le même. Je crois tout simplement qu’on joue du bon basket« .
Papy de l’équipe alors qu’il n’a que 32 ans, Derek Fisher a joué avec les plus grands solistes de la planète. On peut parier que c’est aujourd’hui avec ce jeune et talentueux Jazz qu’il prend le plus de plaisir.
Et nous aussi.