Le « Plus/Minus » est une statistique bien connue des fans de NHL puisqu’elle est intégrée aux feuilles de stats de la ligue de hockey depuis 1968. En NBA, elle a été popularisée par Robert Beech, du site 82games.com, au début des années 2000 mais son intégration aux stats officielles est encore plus récente.
En résumant grossièrement, cette statistique permet de mesure le différentiel entre les points marqués et les points encaissés lorsqu’un joueur est sur le terrain et donc d’estimer sa contribution à la production de son équipe.
« C’est un cauchemar pour un coach »
Interrogé à son sujet par le San Antonio Express-News, Gregg Popovich n’a pas caché son mépris pour ce calcul.
« Je ne regarde jamais le plus/minus, » a-t-il répondu. « Je pense que c’est une arnaque. L’autre soir, un de nos joueurs avait quelque chose comme un minus vers l’infini. Je pense que c’était Patty Mills. Il devait avoir un million de points, aucune balle perdue, et son minus était supérieur à dix unités ou quelque chose comme ça. C’est compliqué de prendre en compte qui est sur le terrain selon la configuration du groupe. Parfois, vous allez en tirer bénéfice avec le plus-minus et d’autres, non. »
D’une manière générale, le coach quintuple champion NBA estime que cela peut constituer une nouvelle diversion néfaste pour les joueurs et le groupe.
« J’ai toujours eu l’impression que cette stat s’était faufilée chez nous sans prévenir. Nous sommes revenus une année et soudainement, il y avait le plus/minus sur la feuille de stats. Personne n’avait rien dit, personne n’avait rien demandé à ce que je sache. C’est une chose horrible pour les joueurs car ils le regardent et ils se demandent : ‘Pourquoi je ne joue pas ? Mon ratio est bien meilleur que l’autre gars.’ C’est un cauchemar pour un coach. »