Malgré une reprise mitigée, Kristaps Porzingis gagne et s’amuse

On attendait un duo Luka Doncic – Kristaps Porzingis à Dallas, mais après 21 matches, force est de constater que le premier est le leader incontesté des Mavericks et que le second n’est, pour le moment, qu’un joueur de complément autour de lui. Certes, l’intérieur revient d’une longue absence, mais son impact s’explique aussi par son rôle. Il n’est plus le centre de l’attaque comme à New York. Il y a Luka Doncic, puis les autres.

« Ce n’est pas facile », reconnaît-il dans The Athletic. « J’essaie de jouer dans cette attaque, dans ce système et de la façon dont l’équipe le demande. Il y a des soirées où j’ai des opportunités, puis d’autres non. Doncic essaie de me chercher, de m’impliquer le plus possible. Mais la plupart du temps, on donne la balle à Luka et on le laisse faire. Ce qu’il réalise est remarquable. »

Kristaps Porzingis concède aussi qu’il ne pensait pas que cela fonctionnerait « aussi bien » à Dallas. Voilà pourquoi sa frustration est rapidement étouffée.

« J’étais dur avec moi-même au début. Je pensais de suite revenir après ma blessure et réussir à compiler les statistiques dont je suis capable. J’avais tellement bossé cet été, pour ma rééducation, donc j’étais énervé. C’était difficile, j’attendais plus de moi-même. J’étais maladroit, alors que j’avais les shoots ouverts. C’est mon boulot de les mettre. Mais on gagne, on progresse et c’est agréable. C’est tout ce qui compte. Que puis-je dire de plus : demander plus de ballon ? C’est un autre style de basket. »

Il n’a plus besoin de porter l’équipe

Au début de la saison 2017-2018, le sommet de la carrière de Kristaps Porzingis pour l’instant, l’intérieur shootait 20 fois par match (sur les 19 premières rencontres). Cette saison, sur le même nombre de matches, il en est à 15 tentatives alors que son temps de jeu est quasiment semblable (seulement trois minutes de différence).

« On avait besoin que KP joue avec la balle à New York », se souvient Courtney Lee, qui côtoyait déjà son coéquipier chez les Knicks. « On était court en talent et il devait porter l’équipe. Ici, il est toujours un joueur sur lequel on peut se reposer, mais s’il connaît une soirée sans, on a encore Luka. »

D’aucuns pourraient y voir une régression, Mark Cuban, lui, souligne la maturité de sa recrue.

« Qu’un joueur de son calibre puisse remodeler son jeu, c’est incroyable », se réjouit le propriétaire de la franchise. « Ils ne sont pas nombreux à le pouvoir. Il ne joue plus dans l’attaque en triangle, comme depuis le début de sa carrière, donc il doit s’adapter. Il ne s’agit pas de vendre un produit, de promouvoir KP. Il veut gagner, il n’a jamais disputé les playoffs. Tout le monde est concentré sur ses points et ses shoots, mais lui est plus malin que ça. »

Et il n’est pas exclu que la bête, « The Unicorn », se réveille durant la saison.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.