Ben Simmons “vole” la victoire aux Pacers

Gagner à Philadelphie, personne ne l’a encore fait cette saison, et c’est évidemment l’objectif des Pacers, qui peuvent passer devant les Sixers au classement en cas de victoire. Mais le début de match est tellement compliqué pour les joueurs d’Indiana. Adroits, les Sixers répondent présent et les Pacers souffrent face à la puissance collective des joueurs de Brett Brown. Les douze premières minutes des coéquipiers de Joel Embiid sont parfaites, et il y a un monde d’écart entre les deux équipes. James Ennis III et Matisse Thybulle montrent les muscles en fin de quart-temps et Philadelphie est en tête après 12 minutes (38-29).

Face à une formation en forme, mais fatiguée par sa prolongation de la veille face aux Hawks, c’est sans doute le meilleur quart-temps des Sixers depuis le début de saison, et les coéquipiers de Joel Embiid continuent de montrer un très beau visage malgré la montée en puissance des Pacers. Mais comment faire face à un Al Horford qui peut prendre feu à longue distance ou marquer près du cercle ? Que faire face à un Embiid qui marque main gauche un “circus shot” avec la faute ? Philadelphie fait mal et le Wells Fargo Center rugit lorsque l’écart atteint déjà les 15 points (55-40).

TJ Warren en feu

Mais ces Sixers souffrent d’irrégularité cette saison, et d’un seul coup plus rien ! La fin de première mi-temps est lamentable. Portés par un très bon TJ Warren et un super Malcolm Brogdon, les Pacers montrent de l’envie et de l’orgueil et ils infligent un 25-10 à leurs adversaires. À la pause, les deux équipes sont à égalité (65-65).

Indiana garde la confiance et les fans des Sixers se mettent à douter, d’autant que Domantas Sabonis rend chèvre Joel Embiid avec ses appuis sous le cercle. Le Camerounais lui répond en puissance, sauf que TJ Warren reste sur son nuage de la fin de première mi-temps, et Indiana est en tête (81-77). Fantomatique jusqu’à présent, Myles Turner commence à vouloir se mêler à la fête et son équipe continue de mener la vie dure aux Sixers. Malgré les efforts d’Embiid et de Simmons, Philadelphie ne peut que recoller au score et tout se jouera dans les douze dernières minutes de ce match (95-95).

Ben Simmons, un homme de “steal”

Depuis son non match à Toronto, Joel Embiid est fâché, et il enfonce tous ses vis-à-vis. Aux lancers ou à mi-distance, il fait mouche et comme un grand, il remet son équipe devant (101-99). Le “money time” approche et les deux équipes se rendent coup pour coup. Joel Embiid continue son chantier mais Malcolm Brogdon et TJ Warren maintiennent Indiana dans la partie, et grâce à trois lancers-francs, l’ancien Sun redonne l’avance à Indiana à moins d’une minute de la fin du match (114-113).

TJ Warren aurait pu être le héros du match mais malheureusement pour les Pacers, Ben Simmons va passer par là.

Reconnu pour être un bon défenseur, il va voler trois ballons dans les quinze dernières secondes, dont le premier pour offrir un dunk à Tobias Harris (115-114). Toute la salle est debout et c’est encore lui qui intercepte une passe de Jeremy Lamb pour envoyer le même Harris chercher des lancers (117-114). Et c’est encore lui qui intercepte l’ultime remise en jeu de Lamb pour valider la victoire dans une salle en fusion.